L’intermédiaire appelé « nakōdo » (仲人) en japonais intervient comme « facilitateur d’union » dans le cadre des mariages dits « arrangés » (Omiai – お見合い).
Dans l’absolu tout le monde peut être un nakōdo, c’est-à-dire un intermédiaire cherchant à trouver l’âme de sœur pour un autre. Traditionnellement le nakōdo est mandaté par les parents s’inquiétant que leur fils ou leur fille ne soit pas marié alors que celui-ci est déjà « âgé ».
Il existe 2 types de nakōdo. Les nakōdo professionnels (puro nakōdo) et, par opposition les nakōdo amateurs. Dans la première catégorie on retrouve l’agence nationale de nakōdo « Zenkoku Nakodo Rengokai » et les agences matrimoniales qui « offrent » moyennant finance les services de nakōdo.
Les nakōdo amateurs restent néanmoins, même encore aujourd’hui, les plus nombreux. Ces nakôdo amateurs sont très souvent des membres de la famille, des amis, des proches… Souvent âgés, ils sont choisis pour leur sagesse, leur respectabilité, leur réseau, leur implication dans la vie locale et leur capacité à dénicher le/la candidate idéale.
Le nakōdo à 3 fonctions essentielles.
La première fonction du nakōdo est de présenter des candidats potentiels (ce qui comprend une présentation de la famille du candidat) à son mandant (hashikake – 橋架け). Chaque candidat est présenté par le nakōdo à la famille du/de futur marié(e) à l’aide d’une photographie et d’une fiche (rirekisho) regroupant un ensemble d’information sur chacun des membres de sa famille. Sur cette fiche sont notamment portées les noms, prénoms, date de naissance, domiciliation, statut marital, profession et formation de chacun.
Le nakōdo assure la liaison et la coordination des communications et des décisions entre les différentes familles. C’est le nakōdo qui organisera le premier rendez-vous entre les familles et les potentiels futurs époux.
La dernière fonction du nakōdo est celui de conseil en cas de tension dans le couple qu’il a aidé à former. Dans les cas les plus critiques il intervient pour s’occuper du divorce.
Son importance est telle, qu’en cas de succès il est invité aux fiançailles et au mariage. Il se tiendra aux côtés des mariés pour les photographies officielles et lui reviendra l’honneur du premier discours lors de la réception du mariage.
Photographie : Mariage shinto au sanctuaire Meiji jingu – Japon ©Yasufumi Nishi / © JNTO