Rivière noire
Le pitch du film
Nishida, étudiant sans le sou, emménage dans une misérable pension de famille de banlieue, près d’une base militaire américaine. Prostitution et marché nois rythment la vie du quartier où leyakuza Jo (Tatsuya Nakadai) fait régner la terreur.
Un jour, la propriétaire décide de revendre son terrain à un investisseur pressé. Elle charge le terrible Jo et sa bande d’expulser ses locataires. Nishida refuse de quitter les lieux, moins par solidarité avec les malheureux pensionnaires que par défi envers Jo : il veut lui reprendre Shizuko, violée par le yakuza et devenue esclave de ses sentiments ambigüs.
Analyse
Rivière Noire est une évocation âpre du Japon d’après-guerre qui aura révélé l’indispensable Tatsuya Nakadai. Film d’amour et de haine sur fond de chaos social, Rivière Noire est l’œuvre des révélations d’un homme : celle d’un réalisateur, Masaki Kobayashi, dont le ton contestataire avait déjà inquiété ses producteurs en 1953 avec La pièce aux murs épais. C’est aussi la découverte d’un jeune acteur (c’est son 3ème film), Tatsuya Nakadai, dont le regard perçant et la voix troublante vont faire merveille dans ses rôles de yakuza démoniaque ou de samouraï tourmenté par les démons de son passé (Hara-Kiri, Goyokin). En outre, on notera la présence au poste d’assistant-réalisateur d’un certain… Nagisa Oshima.
Esthète frondeur et bagarreur, Kobayashi aura ainsi été le peintre le plus sensible, avec Akira Kurosawa, des plaies du Japon d’après-guerre.
Photothèque
Crédits :
Réalisation : Masaki Kobayashi
Année : 1957
Maison d’édition : Wild Side Vidéo
Acteurs : Fumio Watanabe, Ineko Arima, Tatsuya Nakadai, Asao Sano, Seiji Miyaguchi…
Durée : 1h55
Source : dossier de presse Wild Side Vidéo
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