Mariage shintô

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Le mariage shintô (shinzen kekkon – 神前結婚) est le mariage religieux traditionnel japonais. Il ne peut légalement se dérouler qu’après la célébration d’un mariage civil dûment enregistré. Bien que les japonais aient une préférence pour l’automne, le mariage Shintô peut être célébré tout au long de l’année à l’exception du 10 octobre. Ce jour là est réputé être un jour sans « kami » (esprit) disponibles. Encore couramment pratiqué de nos jours, les jeunes générations préfèrent cependant le mariage dit à « l’occidental ».

Le mariage Shintô

La cérémonie du mariage est de courte durée. Celle-ci dure en-effet environ 30 minutes.

Elle se tient dans un sanctuaire et est célébrée par un prêtre assisté de « miko» (巫女). Les miko sont des femmes consacrant tout ou partie de leur temps au sanctuaire. Elles sont reconnaissables par leurs tenus (chihaya) composé d’un haut de kimono intégralement blanc et d’un hakama rouge orangé (photo de gauche).

La cérémonie est très réglée. Les invités sont disposés de part et d’autre des mariés. Seul la famille proche et quelques amis intimes ont le privilège d’assister à la cérémonie. Les futurs époux se tiennent au centre et sont assis face à l’autel. La femme se trouve à la gauche de l’homme.

Seul le prêtre et dans une moindre mesure le futur époux sont autorisés à parler. Le prêtre commence l’office en purifiant les mariés et les invités présents. Se déroule ensuite le « san-san-ku-do » (trois fois trois – 三々九度).

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Le « san-san-ku-do »

C’est le point d’orgue de la cérémonie. A cet instant une miko tend une coupe en laque rouge au futur époux. Celui-ci la prend à deux mains et incline respectueusement la tête. Une seconde miko  vient alors verser du saké froid dans la coupe (photo de gauche). Pour ce faire la miko dispose d’un petit récipient doré muni d’une hampe.  Elle l’incline 2 fois avant d’emplir la coupe à la troisième. Le futur mari remercie en inclinant la tête puis s’incline 3 fois avant de porter la coupe à ses lèvres et d’en boire le contenu. Il remet ensuite sa coupe à une miko.

La miko remet ensuite la même coupe de laque rouge à la future épouse et le même rituel se répète. Ainsi se termine la première des trois étapes du « san-san-ku-do ». La seconde étape du « san-san-ku-do » est exactement identique à la première à l’exception prés que la coupe sera en  premier servie à la future mariée (yome) avant d’être présentée à son futur époux. La troisième et dernière étape du « san-san-ku-do » reprend à l’identique la première c’est-à-dire que la coupe de saké sera offerte en premier au futur marié.

Le « san-san-ku-do » est rythmé par la prière entonnée par le prêtre shintô. A noter que le « san-san-ku-do » n’est pas spécifiquement shintô. Il est aussi possible de le pratiquer pour célébrer des unions civiles ou encore bouddhiste.

Vient ensuite le moment de l’échange des alliances. Les futurs mariés se lèvent pour l’occasion. Une miko présente au futur époux l’alliance dédiée à sa future femme. Celui-ci s’en saisit et la passe au doigt de la future mariée. L’opération se répète ensuite avec la future épouse.

Les vœux (seishi). Toujours debout une miko remet au futur marié une feuille de papier pliée contenant les vœux du couple. Le futur marié la saisit, la déplie et commence à la déclamer à voix haute. Il confit ensuite la feuille à une miko qui la place sur l’autel.

Le prêtre entonne ensuite une prière durant laquelle les miko exécutent une danse rituelle à l’aide d’éventails. L’exercice dur moins de deux minutes.

Rameau de Sasaki

Subséquemment les miko présentent à chacun des futurs mariés une branche de sasaki. La façon de tenir la branche et de la manipuler avant de la déposer sur l’autel est minutieusement codée. Les futurs époux se lèvent et acceptent des miko le rameau de sasaki. A ce stade la ramée doit être maintenue  parallèle à la base du torse. La base de la branche doit être tenue de la main droite paume vers le sol, la main gauche soutenant le haut du rameau paume vers le ciel. Le couple s’approche ensuite de l’autel. Face à l’autel les futurs époux, en même temps, tourne le branchage dans le sens des aiguilles d’une montre d’un quart de tour puis d’un demi-tour. La branche de sasaki à donc sa base tournée vers l’autel. Les futurs mariés déposent ensuite le branchage sur l’autel de part et d’autre des vœux.

Les mariés et l’assemblée s’inclinent alors deux fois, frappent deux fois dans leurs mains, s’inclinent encore une fois puis sont invités à pouvoir se rasseoir.

L’alliance des familles

C’est la dernière étape. Les miko servent à l’ensemble des invités ainsi qu’aux futurs mariés une coupe de couleur blanche contenant du sake. Ensemble les futurs mariés et leurs familles respectives vont boire le  saké servi par les miko. Ce moment symbolise l’union, via le mariage, des deux familles présentes.

Photographies : n°1, 2 & 3 : Mariage shinto au sanctuaire Meiji jingu – Japon ©Yasufumi Nishi / © JNTO