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Système politique

GénéralitéL’EmpereurLa dièteLe Premier MinistreLes partis politiques

Généralité

Le Japon est depuis 1946, date de l’adoption de l’actuelle constitution (« Nipponkokukenpô » – (日本国憲法)), une démocratie du type parlementaire avec un système bicaméral abandonnant ainsi le système de la monarchie absolue de droit divin qui était le sien avant 1945. L’empereur n’ayant pas de réel pouvoir, il nous semble difficile d’y voir un système monarchique voir même une monarchie constitutionnelle. Tout au plus pourrait-on parler de « parlementarisme à l’anglaise » tant les nominations sont déjà réglées par avance.

L’Empereur (Tennô (天皇))

Yasukuni

L’empereur n’a exercé au Japon qu’un réel pouvoir qu’à partir de 1863 avec l’empereur Mutsuhito (Tennô Meiji). Avant cette date seul les empereurs Tenji (de 662 à 672) et Tenmu (de 673 à 686) puis l’impératrice Jitô (de 690 à 697) exercèrent réellement le pouvoir. Le pouvoir passa ensuite entre les mains de la noble famille des Fujiwara du clan Nakatomi. Enfin entre le Xe et la moitié du XIXe siècle les pouvoirs étaient centralisés entre les mains des shôgun.

Avec la constitution de 1946, l’empereur (Empereur Hirohito (Shôwa Tennô)) renonce à son caractère de droit divin, il ne fait que nommer le Premier ministre et le président de la cour suprême. Il conserve néanmoins une influence importante en tant que symbole (comme l’indique les huit articles qui lui sont consacrés au chapitre premier de la constitution) dans la mesure où garant de l’unité et de l’intégrité du japon, il représente la continuité du japon et de ses traditions sorte de « ferment d’union » de la société japonaise. Il reste le chef du shintô.

La photo ci-dessus représente une fleur de chrysanthème (kiku). Le chrysanthème est le symbole de la famille impériale. Le chrysanthème ici présenté provient de la porte d’entrée de l’important sanctuaire yasukuni de Tôkyô.

Pour obtenir une chronologie des empereurs japonais… (cliquer ici).

La Diète

Diète

La diète (« Kokkai » – (国会)) est composée de deux chambres. La chambre des représentants dite chambre basse, composée de 480 membres élus au suffrage universel direct. La chambre des conseillers dite chambre haute, composée de 242 membres élus au suffrage universel direct. Pour avoir une vue complète de l’histoire et du fonctionnement de la Diètecliquez ici.

– La chambre des représentants (« shūgi-in » (衆議院)) :

Elle est élue au suffrage universel majoritaire à un tour avec une dose de proportionnel. Pour être élue directement le candidat doit avoir obtenu au moins 25% des voix.

– La chambre des conseillers (« sangi-in » (参議院)) :

146 de ses membres sont élus au suffrage universel dans des circonscriptions locales. Les 96 autres membres de la chambre des conseillers sont élus à la proportionnelle dans des circonscriptions plus larges devant représenter l’ensemble du territoire.

Le Premier Ministre (« Naikaku sōri daijin » (内閣総理大臣))

Il est nommé par l’Empereur, choisi par la Diète. En cas de désaccord entre les chambres, c’est à la chambre des représentant à qui il échoit la désignation du Premier Ministre. En pratique le Premier Ministre est toujours issu du parti majoritaire à la chambre des représentants.

Pour obtenir une chronologie des premiers ministre japonais… (cliquer ici).

Pour connaître la composition de l’actuel gouvernement japonais… (cliquer ici).

Les partis politiques

New conservative party
Ci-dessus le « New conservative Party »  en « meeting » dans les rues de Tokyo

Il existe de nombreux partis politiques composés d’un nombre important de tendances. Cependant, traditionnellement, deux partis dominent la scène politique : le Parti Libéral Démocrate (PLD) et le Parti Social-démocrate Japonais (PSDJ). Il est à noter que depuis le milieu des années 90 la place de 2éme parti national revient progressivement au Parti démocrate du Japon (PDJ).

– Le Parti Libéral Démocrate (PLD) (« Jiyû Minshu-tô » (自由民主党) )

Parti dominant de 1955 à aujourd’hui plutôt conservateur, a assuré la reconstruction et a façonné le Japon tel que nous le voyons aujourd’hui. Issu de la fusion de plusieurs partis, il changea de nom plusieurs fois (Minshu Jiyû-tô en 1948, Jiyû-tô en 1950, Nihon Jiyû-tô en 1953, Jiyû Minshu-tô en 1955…). Il perdra pour la première fois les élections en 1993 en raison notamment de la défection de certains de ses membres. Son second revers électoral fut le 29 juillet 2007 lors des élections sénatoriales partielles où, sans perdre le pouvoir, il perdra la majorité à la chambre haute (83 sièges sur 242). En 52 années de suprématie sur la vie politique japonaise le PLD n’a perdu les rennes du pouvoir que pendant 10 mois (en 1993). Ses figures emblématique sont: Tanaka, Nakasone… Le PLD entretient des liens avec un certains nombres de groupes de soutien notamment l’association : »Kokumin Seiji Kyokai ».

Le Parti démocrate du Japon (PD ou PDJ), (Minshutô – (民主党))

Fondé en 1998, ce parti est naquit de la fusion de 4 partis politiques: le parti démocratique du Japon, le parti de la bonne gouvernance (Minseito – (民政党)), le parti de la nouvelle fraternité (Shinto-Yuai – (新党友愛)), et le parti de la réforme démocratique (Minshu-Kaikaku-Rengo – (民主改革連合)). Le 24 septembre 2003 c’est au tour du Parti Libéral (Jiyū-tō – (自由党)) de venir grossir les rangs du PDJ. Ce parti est de tendance libéral et moins conservateur que le PLD.

Depuis sa création sa progression au sein du paysage politique japonais est particulièrement marquée. Aux élections législatives du 20 octobre 1996 le PDJ obtient 52 sièges sur 500, aux élections du 2 juin 2000 127 sièges, le 9 novembre 2003 177 sièges sur les 480 de la chambre des représentants. Ce n’est qu’en 2005 que le PDJ connu pour la première fois un recul en perdant 62 sièges. Sa progression est tout aussi importante au sein de la chambre haute. Lors des élections partiels du 12 juillet 1998 le PDJ obtient un total de 47 sièges sur 252, aux élections du 29 juillet 2001: 59 sur 247, à celles du 9 novembre 2003: 82 sur 242 et lors des élections du 29 juillet 2007: 109 sièges sur 242. Ces résultats en font aujourd’hui le premier parti de l’opposition et le grand challenger du PLD.

– Le Parti Social-démocrate Japonais (PSDJ ou PSD), (« Shakai Minshu-tô » (社会民主党) ou « Shamin-tô » (社民党))

Le Parti Social-démocrate Japonais (Hihon shakai-tô) s’apparente au Parti Socialiste. Il fut créé en 1906 par Sakai Toshihiko, Tazoe tetsuji, et nishikawa Mitsujirô. Il fut dissous en 1907 et ne renaîtra qu’en 1945. Il changea plusieurs fois de nom, en 1978 il se nommera parti social-démocrate unifié (Shakai Minshu Rengô) avant d’adopter, en 1991, le nom de Parti Social-démocrate Japonais. Il remportera pour la première fois les élection face au PLD en juillet 1993 en format une alliance avec le « Sakigake« .

– Le parti communiste (Nihon Kyôsan-tô – (共産党))

Parti minoritaire, il fut créé en 1922 comme une branche du Komintern par des membres du parti socialiste (Sakai Toshihiko, Yamakawa Hitoshi, Arahata Kanson). Les membres de ce parti furent pourchassés jusqu’en 1945, date à partir de laquelle le parti fût légalisé. Il compterait aujourd’hui environ 400 000 adhérents.

– Le Parti progressiste (Nihon Shimpo-tô), créé en 1945

– Le partie de la coppération (Nihon Kyôdô-tô). Créé en 1945 et est aussi appelé Kokumin Kyôdô-tô. Il se joindra en 1950 le Kokumin Minshu-tô qui se restructurant en 1952 se nommera le Kaishin-tô avant de fusionner avec le PLD.

– Le parti de justice et d’intégrité (Kômei-tô – (公明党))Créé en 1964. Parti politique théocratique fortement lié à la secte Sôka-Gakkai. Il est, par son nombre de siège à la Diète et par son alliance au PLD, le deuxième parti politique de la majorité. Cette alliance entre le PLD et « Kômei-tô » existe depuis l’accession aux responsabilité de l’ancien premier ministre Koizumi. Ce parti prônant une politique « propre », publie un certains nombres de journaux dont le Komei shimbum.

Anciens partis politiques

– Le parti du renouveau – Renewal party (Shinsei-tô – (新進党)). Fondé en 1994 notamment par des dissidents du PLD.  Il réussit à fusionner 7 petits partis politiques (Shinseitô (新生党), Nihon Shintô…). Ce parti disparaitra en 1997.

– Le Nouveau Parti Japonais – Japan New Party (Nihon Shin-tô – (日本新党)). Fondé en 1992 par des dissidents du PLD il rejoindra en 1994 le parti du renouveau.

– Le  Parti Libéral (Jiyū-tō – (自由党)). Fondé en 1998 par Ichiro Ozawa il fusionna en septembre 2003 avec le PDJ.

– Le Parti Conservateur (Hoshutô – (保守党)). Fondé en 2000 il se muera en  Nouveau Parti conservateur (NPC), (Hoshu Shinto – (保守新党)) en 2002. Ce dernier fusionnera avec le PLD en 2003.

Le saviez-vous ?
La dernière recomposition du gouvernement date du 2 octobre 2018. Cliquer ici pour en avoir le détail.