Akira Kurosawa
Date de naissance : Né en 1910
Lieu de naissance : Tôkyô, Japon
Fonction : Scénariste et réalisateur
Flash :
D’abord formé à la peinture, Akira Kurosawa (黒澤 明) bifurque à 25 ans vers le cinéma, devenant assistant-réalisateur, notamment aux côtés du cinéaste Kajiro Yamamoto, qui va devenir son mentor. Il se lance enfin dans la réalisation en 1943 avec La Légende Du Grand Judo, qui rencontre un énorme succès au Japon. C’est le début d’une immense carrière. Sans doute le cinéaste japonais le plus illustre au monde, il aura au départ oscillé entre films d’époque (La Nouvelle Légende du Grand Judo) et une veine beaucoup plus réaliste, jusqu’au film noir, parmi lesquels des chefs-d’œuvre comme Chien Enragé ou L’Ange Ivre. C’est d’ailleurs pour ce dernier qu’il travaillera pour la première fois avec celui qui deviendra durant 17 ans son acteur-fétiche, l’immense Toshirô Mifune.
Il deviendra en 1951 le premier cinéaste japonais à recevoir une récompense internationale majeure avec Rashômon, qui remporte le Lion d’Or à Venise, puis l’Oscar du Meilleur Film Étranger : véritable date-clé, le monde occidental découvre soudain le cinéma japonais et Kurosawa acquiert une envergure internationale. Le cinéaste connaît alors succès sur succès : L’Idiot (adapté de Dostoïevski), Les 7 Samouraïs (dont le remake par John Sturges, Les 7 Mercenaires, achève d’asseoir la renommée mondiale de Kurosawa), La Forteresse Cachée, Yojimbo (directement repris par Sergio Leone dans Pour Une Poignée De Dollars), Sanjuro, Barberousse,… Au même moment, il n’abandonne pas pour autant son attrait pour le Japon contemporain, et réalise les chefs-d’œuvre du film noir que sont Scandale, Les Salauds Dorment En Paix ou Entre Le Ciel Et l’Enfer : il fut ainsi sans contexte l’un des cinéastes qui su parler le mieux du Japon contemporain, du trouble social et idéologique qui dévasta son pays après la 2ème Guerre Mondiale, et de l’immense désarroi politique qui s’ensuivit.
Après avoir cherché en vain à se tourner vers le cinéma américain, il réalise Dode’s Kaden (1970), son premier film en couleurs, ouvertement expérimental. Son échec commercial cinglant plonge Kurosawa dans la dépression, allant jusqu’à une tentative de suicide (qui échoue) en 1971. Il mettra de longues années à s’en remettre et reviendra au cinéma avec Dersou Ouzala (1975), produit par une compagnie russe, véritable résurrection qui remporte l’Oscar Du Meilleur Film Étranger ainsi que le Grand Prix au Festival de Moscou. Ce film le fait dès lors renouer avec le succès. Soutenu par ses admirateurs cinéastes et producteurs étrangers, il réalisera ensuite Kagemusha (palme d’or à Cannes, produit par Georges Lucas et Francis Ford Coppola), Rân (produit par le français Serge Silberman) ou Rêves (produit par Steven Spielberg et joué par Martin Scorsese). En 1993, il livre avec Madadayo (Le Maître) son dernier film, hymne humaniste au bonheur. Akira Kurosawa s’éteint en 1998, à l’âge de 88 ans.
Filmographie :
Après la pluie : 1999
Madadayo : 1993
Rhapsodie en août : 1993
Rêves : 1990
Ran : 1985
Kagemusha, l’ombre du guerrier : 1980
Dersou Ouzala : 1975
Dodes’Kaden : 1970
Barberousse : 1965
Sugata Sanshiro, la légende du grand judo : 1965
Entre Le Ciel Et l’Enfer : 1963
Sanjuro : 1962
Yojimbo : 1961
Les salauds dorment en paix : 1960
La forteresse cachée : 1958
Les bas-fonds : 1957
Le château de l’araignée : 1957
Vivre dans la peur : 1955
Les Sept Samouraïs : 1954
Vivre : 1952
L’idiot : 1951
Rashoman : 1950
Shubun : 1950
Nora inu : 1949
Chien enragé : 1949
L’ange ivre : 1948
Subarashiki nichiyobi : 1947
Waga seishun ni kuinashi : 1946
Asu o tsukuru hitobito : 1946
Tora no o wo fumu otokotachi : 1945
Zoku Sugata Sanshiro : 1945
Ichiban utsukushiku : 1944
La légende du grand judo : 1943
Uma : 1941
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