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Structure des châteaux

Le Donjon (Tenshukaku ou tenshu)

Hiroshima

C’est l’élément central et principal du château. Ci-contre le donjon du château d’Hiroshima. Le donjon servait comme demeure au daimyô (seigneur),  lieu de refuge en cas d’attaque et enfin comme point d’observation.

Cette tour, symbole de pouvoir, pouvait comporter jusqu’à 7 étages. Construite en bois recouvert de plâtre afin de la protéger du feu, elle est assise sur une structure de pierre de taille de plusieurs mètres de haut. Ce soubassement en pierres n’offre aucune ouverture sur l’extérieur, ce qui rend la prise de la tour plus difficile. Le nombre d’étages du donjon peut être trompeur. En effet certain donjon sont construits de façon à faire croire à un nombre d’étage inférieur à ceux existants réellement (4 au lieu de 5). La toiture est faite à partir de tuiles vernissées de couleur sombre pouvant être fort travaillées (armoirie de la famille…). L’intérieur du donjon, rustique et sombre, est en bois. Il ne reste en général rien du mobilier original.

Le donjon est le plus souvent cerclé de fosses défensive et de cours (maru).

Le système défensif extérieur (mur d’enceinte, tour de garde, douves)

Edojo

Les murs des châteaux japonais sont de toute beauté. Ces murs dit « en éventail « sont composés de grosses pierres de taille agencées de manière à n’offrir aucune prise lors d’un assaut. Chaque bloc de pierre peut atteindre plusieurs tonnes.

Hiroshima

Le mur dont est ceint le château se trouve marqué notamment à chacun de ses angles par des tourelles ou tours de garde dénommées « yagura ». Le terme de « yagura » signifie littéralement « l’entrepôt des flèches ». Comme ce terme le laisse entendre, ces tourelles servaient comme lieu de stockage des armes ainsi que de point défensif. Ci-contre un bel exemple de « yagura ». Tour de garde du château d’Hiroshima. Le mur d’enceinte se trouve lui-même à l’abri de douves pouvant parfois atteindre plus d’une dizaine de mètres de largueur.

Meurtriere

Ci-contre, un exemple de meurtrière. Celle-ci consiste en un simple trou percé dans un mur. La forme de ces meurtrières peuvent être tout à la fois ronde, triangulaire, carrée ou rectangulaire.

Glissière

A l’instar des mâchicoulis des châteaux forts européens, les châteaux japonais connaissent les mêmes systèmes défensifs. La photo de gauche illustre parfaitement ce système. Cette glissière d’angle du château d’Himeji permet, en cas d’attaque, de déverser sur l’assaillant des pierres ou de l’huile bouillante.

Les portes

Himegigate

C’est le point d’entrée du château. C’est aussi le pont le plus défendu. Les murs sont disposés à angle droit et des meurtrières donnent sur ce passage. La porte est surplombée d’une chambre pouvant abriter la garde. La porte, souvent composée de lourds panneaux de bois renforcés par une coque de métal, pouvait donner sur une série de passage défensif formant une sorte de labyrinthe destiné à égarer l’ennemi. Ci-contre la porte du château d’Himeji.

Shachi-gawara

Shachi

Cette pièce d’angle des toitures s’appelle aussi « shachioko », « shachi », ou « shibi ». Cet élément zoomorphe placé à chaque extrémité des poutres faîtières avait pour fonction de protéger la bâtisse des incendies et des mauvais esprits. Les « Shachi » représentent des animaux ou des monstres aquatiques. Ils sont composés en terre cuite vernissée ou en métal. Ci-contre un « Shachi « du château d’Himeji.