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Religions

GénéralitésLes religions du livre
Christianisme:
.Catholicisme
.Protestantisme
.Orthodoxie
Islam
Le Shintô
– Origine et fondement
– Le sanctuaire Shintô
Le Bouddhisme
– Évolution du bouddhisme
– Le culte Bouddhique
– Le temple Bouddhiste

Généralités

La religion au Japon est présente presque à chaque coin de rue. En fait il est quasiment impossible de dissocier religion et croyance, foi et conformisme social, rite et coutume. Il n’existe pas une, mais plusieurs religions chacune d’entre elles pouvant se diviser en plusieurs courants s’influençant les unes les autres. Leur réalité est particulièrement complexe et difficile pour le simple quidam occidental à saisir.

Les religions du Livre

Le Christianisme

– Le Catholicisme : Tout débuta au japon en 1549, lors de l’arrivée de François-Xavier,  premier missionnaire jésuite.  La foi catholique se  développa rapidement soutenue par la population marchande de l’île et encouragée par la conversion de « daimyô » (seigneur locaux) aussi bien à Nagasaki qu’à Kyôto. Cette progression fut stoppée par Toyotomi Hideyoshi qui vit en l’influence espagnole et portugaise une présence hostile voir dangereuse. Ce fût cependant Tokugawa Ieyasu qui suite à la bataille de Sekigahara en 1600 interdit le catholicisme (édit de 1613). En 1638 suite aux exactions qu’ils subirent, les chrétiens se rebellèrent, ce fut la révolte de Shimabara où 35 000 chrétiens furent tués. 1639, le japon fut fermé aux étrangers (sauf exception, voir Histoire), en 1640 fut créé le « Shûmon aratame ». Le Shûmon aratame était uneorganisation chargée de contrôler la fois de la population en vérifiant dans les temples les registres de ses membres.

– Les protestants : historiquement implantés au Japon de par  la présence hollandaise. Population beaucoup plus marchande que prosélyte qui fut tolérée pendant toute la période d’isolationnisme. Le protestantisme connu un regain « d’activité » avec l’arrivé au XIXème sicle de missionnaires américains.

– Les orthodoxes : fort peu nombreux. Il existe à Tôkyô une cathédrale orthodoxe, la cathédrale Nikolai.

Bien que ne souffrant plus de persécution, le christianisme vers la fin du XIX ème ne se développa que fort peu. L’état Japonais préférant encourager le Shintô comme religion d’état, l’esprit nationaliste de l’époque étant fort peu favorable à l’implantation de « croyances » étrangères. En 1930 l’ensemble des religions chrétiennes furent rassemblées au sein de « l’association japonaise des chrétiens catholiques »

Les chrétiens toute confessions confondues au japon représentent environ 1% de la population.

L’islam  n’est pas vraiment représenté dans l’archipel mais tend  depuis quelque années à se développer surtout par la voie de l’immigration. Il existe une mosquée à Tôkyô pour environ 45 000 fidèles que compte l’archipel.

Le Shintô

Origine et fondement

Le Shintô (神道), la voie du divin, est la religion indigène du japon. De type animiste et  panthéiste cette croyance chamanique ne possède pas une origine formellement identifiée. Elle serait pour certain une survivance des rites de l’époque Jômon, pour d’autre le Shintô serait issue de croyances provenant de l’Asie du sud est ou de Polynésie notamment par le culte phallique. Elle aurait certainement subi l’influence des populations altaïques. Le Shintô présente aussi des similitudes frappantes avec la mythologie aïnoue. Cette confession hétérogène et polymorphe s’enrichissant des croyances héritées au cours du temps,  aux divinités nombreuses, n’a pas toujours pour la population indigène eut un cloisonnement étanche avec d’autres systèmes théologiques tel que le bouddhisme, confucianisme ou taoïsme. Une dissociation progressive, avec le bouddhisme notamment, a commencé à s’opérer au VIIesiècle avant d’être officiellement établie sous l’ère Meiji.

Le Shintô ne possède pas vraiment à l’inverse des religions chrétienne ou juive par exemple, de texte sacré même s’il existe certain écrit tels que le Kojiki, le Nihon shoki et le Jingiryô. Le Shintô primitif  mélange tout à la foi le culte phallique (Shivaïque?), solaire (Sibérie?) et le culte de l’eau.

La mythologie Shintô assez complexe, attribue la création du Japon (Onokorojima) au couple incestueux des divinités primordiales Izanami et Izanagi.

Le Shintô se base sur le respect des Kami, des divinités ou des esprits pouvant habiter toute chose. En découle une grande attention pour la nature et un certain culte des ancêtres.  Les prêtes Shintô sont des laïcs recevant une formation spécifique.

On distingue traditionnellement quatre branches au Shintô,

Le Shintô impérial (Kôshitsu) (l’empereur aurait pour ascendant  Amaterasu le kami du soleil),

Le Shintô d’état (Kokka Shintô) (sous l’ère Meiji le Shintô devint la religion officiel du japon,

Le Shintô populaire (Minkan Shintô) (la population locale a toujours eu une tendance syncrétiste mêlant à la fois les doctrines bouddhiste et Shintô),

Le Shintô sectaire (Jinja Shintô) (on dénombre aujourd’hui plus d’un milliers de sectes différentes. les sectes les plus importantes sont : Izumo-taisha-kyô, Konkô-kyô, Kurozumi-kyô, Shinri-kyô, Shinshû-kyô, Ômoto-kyô, Dainippon-daidô-kyô, Yamato-kyôdan, Shinboku-kyôdan, Daishinkai-kyôdan, Seikô-kyô  et dans une moindre mesure, Shintô Gobushô, Shintô Honkyoku, Shintô Kotoku-kyô, Shintô-kyô, Shintô-Kyôdan, Shintô Tai-Kyô…

Ces sectes peuvent donner naissances à des regroupement de sectes comme le Kyôha-Shintô-rengôkai (qui regroupe par exemple Izumo-taisha-kyô, Konkô-kyô, Kurozumi-kyô, Shinri-kyô, Shinshû-kyô)ou à des « sous-sectes » Shintô kanshin-Kyô étant une branche de la secte Shintô Tai-Kyo qui comprend plus d’un million de fidèles.

Le sanctuaire Shintô

Torii
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Souvent dans des sites naturels impressionnant, l’entrée d’un sanctuaire Shintô est marquée par la présence d’un torii (portique sacré en bois, pierre ou béton) indiquant la nature sacrée des lieux.

Shimenawa
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Le caractère sacré des lieux est aussi indiqué par la présence de shimenawa (corde de chanvre tressée) et de gohei (guirlande de papier plié en zigzag).

Cloche
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Le Honden, l’édifice le plus important, abrite un ou plusieurs kami. Il n’est pas destiné à recevoir les fidèles, ceux-ci font tinter une cloche et/ou frappent dans leurs mains (pour attirer l’attention du kami), de s’incliner respectueusement (en psalmodiant éventuellement) tout en jetant une offrande.

Les fidèles se purifient avec de l’eau avant de se présenter devant le/les kami.

Fontaine
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Une fontaine, souvent fort artistique, est à la disposition des fidèles. Une louche avec un long manche (hishaku) permet de recueillir l’eau pour se laver les mains et/ou la bouche. Nota: Il est conseillé de récupérer l’eau qui sort directement de la fontaine).

Sont conservés dans le Honden, l’image et le miroir du kami consacré (mitamashiro, goshintai).

Le plus souvent en face de le Honden se trouve le Haiden une sorte d’oratoire réservé aux prêtes.

Il peut exister des petits sanctuaires périphériques  d’importance moindre appelés Massha.

Une boutique est en général présente au sein du sanctuaire et propose moyennant finance toutes sortes de services: souvenirs, charmes et prédictions.

Pour savoir comment se visite un sanctuaire, cliquer ici.

Le Bouddhisme

L’évolution du bouddhisme au Japon

La date exacte d’introduction de la doctrine bouddhiste n’est pas établie. Le bouddhisme serait apparu au japon entre 538 et 552 date à laquelle le roi du Paekche (Corée) aurait envoyé une délégation à l’empereur Kimmei du Yamato à Asuka pour lui demander dans une missive (exposant les préceptes bouddhiques) un soutien  face à son belliqueux voisin le Silla.

En 562 la perte des possessions japonaises en Corée et le rapatriement voir la fuite de certains artistes et poètes face à la guerre favorisa encore un peu plus l’entrisme de cette nouvelle religion.

L’arrivée du bouddhisme fut bientôt le prétexte à querelle. Ayant dans un premier temps surtout atteint les couches sociales les plus hautes de la société, le peuple restant plus ou moins hermétique à cette nouvelle confession, des rivalités claniques apparurent entre Shintô et Bouddhiste plongeant le japon dans un état de guerre civile plus ou moins permanent.

Le clan des Mononobe favorable au Shintô s’opposait au clan Soga qui visait à introduire le bouddhisme comme religion d’état. En 587 les Soga écrasèrent le clan des Mononobe, la cour entière se convertie et le bouddhisme devint sous la régence de Shôtoku la religion d’état. Shôtoku s’inspira des lois bouddhique pour écrire sa constitution en 17 articles et en 607 après avoir repris les relations avec la chine il envoya plusieurs missions qui revinrent avec, entre autre, nombre de textes religieux et philosophiques. Le bouddhisme continua à être encouragé sous l’empire des Taïka.

En 653 Dôshô, religieux revenant de Chine, rapporta les enseignement de la secte Hossô, en 658 ce fut le retour des religieux Chitsû et Chitatsu, chaque nouvelle expédition rapportant de nouvelles idées, pratiques et évolutions dans la pensée bouddhiste.

En 749 fût érigé le Daibutsu au temple Tôdai-Ji à Nara.

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Au VIIIe  siècle s’établirent à Nara six sectes bouddhistes qui allaient prendre une importance et un pouvoir considérable. Ces six sectes (Kusha-shûJôjitsu-shû, Hossô-shû , Sanron-shûRitsu-shû) s’appuyaient  chacune sur des écrits différents dont le peuple fut totalement imperméable.

Face à la montée en puissance de ces sectes l’empereur Kammu missionna certains religieux afin de rapporter de nouvelles doctrines de Chine.  Ce fut le cas de Saichô fondateur de la secte Tandaï et de Kûkai fondateur de la secte Shingon. Bien que ces deux  nouvelles sectes furent plus syncrétiques que les précédentes elles ne touchaient toujours pas le peuple aussi l’amidisme (culte d’Amida, un bouddha), promettant le salut de tous et de pratique  beaucoup plus simple, apparu t-il. 

Deux grandes sectes apparurent par la suite, souvent par réaction face à la décadence du pouvoir en place tout en étant imprégné d’Amidisme: le Nichiren-shû et le Jôdo Shin-shû. (nota: le Zen-shû (le zen – 禅) apparu au Japon vers 1191.)

Par la suite le bouddhisme ne connu pas d’évolution notable, les sectes et les « sous-sectes » continuant à se créer, diviser… Sous l’ère Meiji peu favorable à la religion bouddhiste considérée comme étrangère (l’obligeant par la même à se restructurer) apparurent de nouvelle secte syncrétique tel que le Tenri-kyô. Certaines sectes « modernes » continuent de nos jours à se créer et se développer et peuvent compter plusieurs millions de fidèles.

Le culte Bouddhique

Le Bouddhisme axe ses réflexions sur la douleur de l’homme. Partant du constant que le désir est une source de souffrance, le bouddhisme prône l’ascétisme comme outils permettant de circonvenir à cet état.

Des enseignements du Bouddha Gautama quatre réflexions (vérités) sont menées basées sur (i) l’existence de la souffrance, (ii) son origine, (iii) les chemins permettant de la faire cesser et (iv) la fin de la souffrance.

Bouddha
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L’objectif étant d’atteindre un état de plénitude totale, délivré de toutes souffrance appelée le nirvana(extinction). (Notion difficile à traduire dans la mesure où ne sont utilisées pour le traduire que des négations.) En atteignant cette sérénité on s’affranchit du Samsara le cercle de la réincarnation pour devenir un être éveillé, un bouddha.

On distingue dans le bouddhisme plusieurs grands courants. Celui qui a pénétré le Japon est celui qui est pratiqué dans une grande partie de l’Asie orientale (Grand Véhicule). Ce bouddhisme se base sur le principe que les êtres sur la voie de l’éveil  (les bodhisattvas) doivent sacrifier leur vie afin de permettre aux autres hommes d’atteindre le Nirvana.

Le temple Bouddhiste

L’entrée du temple est marquée par une porte de taille imposante comportant de chaque côté un niô, des gardiens. Ces niô sont des ten c’est à dire des rois célestes qui n’ayant pas atteint l’illumination sont néanmoins supérieurs aux hommes.

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Il est composé d’un pavillon principal, le Hondô face à l’est ou au sud (dans les temple Zen ce pavillon se nomme Hattô) qui contient le Honzon (statue principale)et non loin de cet édifice se dresse une pagode () adaptation de la stûpa indienne.

(Nota: il est impératif de se déchausser avant de pénétrer dans le Hondô, la pagode ne se visite pas.) Pour savoir comment se visite un temple, cliquer ici.

Avertissements ! Les informations données ici ne sont qu’indicatives. Si par inadvertance, une erreur c’était glissé ou certains venez à l’encontre de vos principes religieux,  merci de nous en avertir nous procèderons à toute rectification utile. Il est vivement conseillé aux lecteurs de vérifier et confronter les informations ici données.