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Divinités bouddhistes

Ofuda Bishamon Soji-in
Ofuda représentant la divinité Bishamon-ten. Cet ofuda est conservé au temple Soji-in de Kyoto. ©Institut des Hautes Études du Collège de France

Les divinités sont des êtres s’inscrivant au quatrième rang au sein du panthéon bouddhiste derrière les Bouddhasbodhisattva et les rois de science.

« Les dieux, bien que puissants et bénéficiant de l’exceptionnelle longévité liée au karma qui leur a valu de renaître en cette voie, n’en sont pas moins engagés, comme les hommes, dans le cycle des transmigrations et demeurent à l’extérieur du monde de l’Éveil. Espérant néanmoins y parvenir, ils agissent en ardents protecteurs du bouddhisme et de ses fidèles.

La cosmologie bouddhique, reprise de la tradition indienne, leur assigne pour séjours ce qu’elle appelle les trois mondes, à commencer par le plus proche de nous qui est encore placé sous l’empire du désir. Dans ce dernier, la hiérarchie entre les dieux, grands et inférieurs, se reflète dans leur position par rapport à l’axe cosmique qu’est le mont Sumeru.

Certains demeurent au-dessus du mont à des hauteurs vertigineuses : c’est le cas de Brahmâ ; sur le sommet lui-même sont les Trente-trois dieux dont le roi est Indra ; à mi-hauteur, les dieux-rois des Orients ; enfin, à la base, les déités inférieures.

Le terme ten (ciel, céleste), traduction de la notion indienne de deva (fém. devî), regroupe les êtres de l’Enhaut, à partir et y compris les Quatre dieux-rois. Les divinités inférieures, quant à elles, sont distinguées par le vocable shin ou -jin (esprits) qui, lui, est d’origine chinoise et que le Japon a repris. Le terme, en effet,désigne aussi bien les esprits supérieurs que les ancêtres divinisés, les puissances spirituelles en général que les plus humbles déités.

On observe parfois le rapprochement des deux qualificatifs : ten, plus «valorisant» et jin, plus familier, qui s’est en outre chargé du contenu propre au terme japonais de kami. » (Auteur du texte: Bernard Frank)

Source : Dossier de presse musée Guimet