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Ancien gouvernement Naoto Kan 4 juin 2010 – 26 août 2011

Premier ministre Naoto Kan
M. le Premier Ministre Naoto Kan
 (菅 直人)

M. Naoto Kan (PJD, centre-gauche) accède au poste de Premier Ministre du Gouvernement Japonais le 4 juin 2010. Il démissionne de ses fonctions le 26 août 2011 pour être remplacé par son Ministre des finances, M. Yoshihiko Noda le 30 août 2011.

Lorsqu’il prend ses fonction en juin 2011, M. Naoto Kan succède à l’ancien Premier Ministre Yukio Hatoyama issu de la même formation Politique (PJD). Particulièrement impopulaire, M. Yukio Hatoyama a été contraint de démissionner suite notamment à son incapacité à  tenir sa promesse électorale de déplacement vers un autre site de la base américaine de Futenma (île d’Okinawa). C’est dans l’urgence de l’arrivée des élections sénatoriales du 11 juillet 2010 que M. Naoto Kan, ancien vice Premier ministre, forme son gouvernement.

Souffrant du discrédit de son prédécesseur ainsi que de sa maladroite intervention sur une probable hausse de la TVA, le PJD mené par M. Naoto Kan perd la majorité au Sénat. Si cette défaite n’a pas de conséquence sur le maintien au pouvoir de Naoto Kan qui conserve la majorité à la chambre des députés, elle affaibli grandement sa capacité de réforme.

Son nouveau gouvernement est composé de 17 membres dont 11 ministres sont issus de l’ancien gouvernement. A noter l’arrivée de « Renho ». Ministre d’État en charges des réformes administratives, ancienne mannequin, elle est tout à la fois la nouvelle icône du gouvernement et la main de la rigueur que ce nouveau cabinet désire imposer à l’administration. En effet, M. Naoto Kan à fait de la lutte contre les déficits et la réforme de la fiscalité ses priorités. Ce gouvernement de centre gauche (PJD) se veut être dans la continuité du précédent.

Sur la scène internationale M. Naoto Kan joue la carte de l’apaisement en s’abstenant de visiter le controversé sanctuaire Shintô Yasukuni, lors de la célébration du 65e anniversaire de la capitulation du Japon s’étant déroulé le 15 août 2010. Ce sanctuaire est notamment dédié aux victimes de la Grande Guerre. Certain pays (notamment la Chine) font grief que parmi les 2,5 millions de Japonais morts au combat dont la mémoire est honorée en ce lieu de culte figurent nombre de criminels de guerre. C’est la première fois qu’aucun membre d’un gouvernement japonais n’ira se recueillir au sanctuaire Yasukuni pour la cérémonie de commémoration du 15 août. Dans le même temps M. Naoto Kan à présenté, au nom du Japon, ses excuses pour les souffrances infligées lors de la seconde Guerre Mondiale.

Après plus d’un an passé à la tête du gouvernement M. Naoto Kan souffre d’une impopularité grandissante. Impopularité résultant notamment du niveau de la dette japonaise qui atteint alors un niveau inquiétant, lde la dégradation d’un cran la note attribuée au Japon par l’agence de notation Moody’s et par un « yen cher » qui pénalise les exportations. Enfin, critiqué pour sa gestion de la catastrophe nucléaire de Fukushima déclenchée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, M. Naoto Kan finit par démissionné le 26 août 2011.

Nota: Mené par l’ancien Premier Ministre (Yukio Hatoyama), le Parti Démocrate du Japon (PJD) avait emporté une victoire historique face au parti libéral-démocrate (PLD) lors des élections législatives du 30 août 2009. En effet en 54 ans de vie politique, le PLD a dirigé le pays 53 années durant!

Le symbole « * » indique que le ministre ou ministre d’état concerné a été reconduit dans l’exercice de ses fonctions lors du remaniement ministériel.

Anciens gouvernements

Pour connaître la composition des anciens gouvernements japonaiscliquez-ici.

Composition du gouvernement de l’ancien Premier Ministre Naoto Kan

– Premier ministre : M. Naoto Kan;

– Secrétaire général du gouvernement (Porte-parole du gouvernement): M. Yoshito Sengoku;

– Ministre des Finances : M. Yoshihiko Noda*;

– Ministre des Affaires étrangères : M. Katsuya Okada*;

– Ministre de la Justice : Mme Keiko Chiba*;

– Ministre de la Défense : M. Toshimi Kitazawa*;

– Ministre de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie : M. Masayuki Naoshima*;

– Ministre de l’intérieure et de la communication : M. Kazuhiro Haraguchi*;

– Ministre de la Santé, du Travail et de la sécurité sociale : M. Akira Nagatsuma*;

– Ministre de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche : M. Masahiko Yamada*;

 Ministre de l’Environnement : M. Sakihito Ozawa*;

– Ministre des Transports, de l’aménagement du territoire et du tourisme : M. Seiji Maehara*;

– Ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie : M. Tatsuo Kawabata*;

– Président de la Commission nationale de la sûreté publique :M. Hiroshi Nakai*;

– Secrétaire d’État aux affaires financières et postales : M. Shozaburo Jimi;

– Ministre d’État en charge des réformes administratives et de la revitalisation : Mme Renho;

– Ministre d’État en charge des « politiques nationales » : M.Satoshi Arai;

 Ministre d’État en charge des services publics et de la dénatalité : M. Koichiro Genba.

Photographie : DP