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Le Mont Fuji – 富士山

Données topographiques & géographiquesActivité volcaniqueL’ascension du mont FujiLe Fuji sacréFuji et les artsLes noms du mont FujiComment s’y rendre ?
Vue sur le Mt Fuji de l'un de ses cinq lacs "Fuji-San Goko"
Vue sur le Mt Fuji de l’un de ses cinq lacs « Fuji-San Goko »

Données topographiques et géographiques

Ce volcan mythique est situé à une centaine de kilomètres de Tôkyô (35°, 22 de latitude nord et 138°, 44 de longitude est). Le Mont Fuji est administrativement rattaché aux préfectures de Shizuoka et de Yamanashi. De forme conique le mont Fuji qui s’élève à 3 776 mètres d’altitude, possède un cratère d’environ 500 mètres de diamètre pour une profondeur de 250 mètres. Dépourvu de végétation, le sommet du Mont Fuji, le plus haut du Japon est composé de petites roches volcaniques qui se dérobent sous vos pieds. La température annuelle moyenne est de 6.5°C. En hiver les températures descendent aisément sous les -10°C. En été elle atteigne difficilement les 8.5°C. Le Fuji-San (富士山) est ceint au nord par cinq lacs volcaniques (Kawaguchi, Motosu, Sai, Shôji et Yamanaka). Quatre autres petits volcans accompagnent le Fuji-san le Shin-Fuji, le Ko-Fuji, le Komitake et le Hôei. Ce dernier, né de l’irruption en 1707 du Shin-Fuji, est plutôt considéré comme un simple cratère de petite dimension sur les flancs de l’imposant mont Fuji.

Activité volcanique

Le mont Fuji et ses volcans secondaires font l’objet d’une constante attention car s’il semble endormi depuis sa dernière éruption en 1707, ils possèdent un grand pouvoir de destruction en cas de réveil. Fin 2000 l’activité tellurique fut telle que l’agence météorologique japonaise, en charge de la surveillance du Mont fuji, redouta un reprise de l’activité irruptive du volcan. On dénombre environ une dizaine d’éruptions entre 781 et 1707. Il semble que la première éruption du Fuji-san ait eu lieu entre 6 000 et 8 000 avant J-C. La première irruption noté et consigné par l’homme date de 864.

L’ascension du mont Fuji

fuji san
Vue aérienne du mont Fuji au commencement de l’hiver. La petite dépression à gauche au milieu du cône du Mt Fuji est le cratère Hôei.

La première ascension fut entreprise en 663 par un moine. Depuis 1872 les femmes ont l’autorisation d’escalader le mont. Avant cette date une telle aventure leur était interdite du fait de l’application de  préceptes shintô et seuls les moines et les pèlerins arpentaient les flancs du volcan.  Si aujourd’hui tout le monde peut accéder à ce volcan, il n’en reste pas moins qu’une bonne condition physique est nécessaire pour atteindre le sommet.

Les pistes (au nombre de 4) vous menant au sommet se trouvent sur la partie est du volcan. Les pistes sont divisées en 10 étapes. A chaque étape vous trouverez une infrastructure d’accueil plus ou moins sommaire. Des bus peuvent vous conduire directement à l’étape n°5. Au-delà il vous faudra marcher. De l’étape n°5 au sommet il vous faudra (i) environ 5 heures par la piste Kawaguchi-ko, (ii) 4h30 par la piste Subashiri, (iii) plus de 8 heures par la piste Gotenba et, (iv) environ 3h30 en utilisant la piste Fujinomiya. Un sentier accessible par l’ensemble des pistes au niveau de l’étape n°5 permet de faire le tour du mont Fuji. Pour  cette promenade il vous faudra plus d’une heure.

Les piste sont ouvertes en été (juillet – août). Le soleil peut vite devenir insupportable. Aussi nous vous conseillons de grimper de nuit. Vous assisterez ainsi au lever du soleil, un événement particulièrement apprécié des Japonais. Vous aurez largement le temps d’apprécier l’environnement au matin lors de votre retour.

Pour éviter de marcher au pas noyé dans une mer de grimpeurs, nous vous invitons à escalader le mont en semaine. (Plusieurs centaines de milliers de personnes escaladent le mont pendant la période estivale).

Ce que vous devez emmener avec vous : pull et vêtements imperméables, casquette, chaussure de marche, chaussettes, crème solaire, lampe de poche, eau, sucre.

Que trouverez vous au sommet ? Au-delà d’une vue magnifique dans un paysage lunaire grandiose, vous trouverez le sanctuaire Shintô Sengen, un bureau de poste, un centre spatial d’observation des échoppes vendant des nouilles.

Pour plus d’information : http://www.city.fujiyoshida.yamanashi.jp/div/english/html/climb.html (site en langue anglaise).

A noter que se tient chaque année la « course du Mt Fuji ». Elle réunit environ 3 000 participants sur 2 parcours (l’un de 15 km, l’autre de 21 km). Cette course commence à la mairie de Fujiyoshida. Les compétiteurs se retrouvent à une altitude de 1 480 m pour le parcours de 15 km et de 3 000 m pour le parcours de 21 km. Cette  course est très physique et nécessite une inscription préalable et payante.

Le Fuji sacré

volcan fuji
Vue aérienne du mont Fuji

Le Fuji-san sera très vite l’objet d’une important ferveur de la part des japonais. Des traces de dévotion à ce volcan se retrouvent dès le VIIéme siècle. Le nom même de « Fuji » porte l’empreinte du sacré. En effet ce nom viendrait de la fusion d’une racine de mot « Ainu » fusionné avec un nom donné à une divinité du feu. Selon C’est ce même caractère sacré qui interdit au femme l’ascension du mont jusqu’en 1872. Selon la pensée Shintô les divinités Fuji-hime et Sakuya-hime habitent le Fuji-san.

Au sommet  du volcan a été établi le sanctuaire Shintô Sengen afin d’honorer les divinités de ce mont sacré. Des association de fidèles (Fuji-Kô) ont même étaient crées dès le XVIIéme siècle pour vénérer le Fuji-san. Hasegawa Takematsu (Kakugyô) fondera ainsi la première association de pèlerins en 1630. Enfin dans les années 40 ont été créés des sectes spécifiquement dédiées au mont Fuji : la secte « Fuji-Gôho » » fondée en 1946 par Ito Gensaku et la secte « Fuji-Kyô » fondée en 1948 par Hasegawa  Teruhiro. D’autres sectes intimement liées au Mont Fuji ont pu exister. Il en va ainsi des sectes Jikkô-kyô, Maruyama-kyô et Fusô-kyô.

Fuji et les arts

La beauté des lieux et la forme quasiment parfaite du mont Fuji à très tôt inspiré les artistes. On retrouve l’inspiration que procure le volcan dans les superbes estampes d’Andô Hiroshige (1797-1858) et ses « cinquante-trois relais du Tôkaidô », d’Utagawa Kuniyoshi (1798-1861) et de Katsushika Hokusai (1790 – 1849) avec ses  « Trente-six vues du mont Fuji ».

Les différents noms du mont Fuji

Les arts ont souvent usés de termes élogieux pour définir le Fuji-san : Chiri-yama, Fuji-no-Takane (ふじの高嶺 – le haut pic du Fuji), Fuji no yama (ふじの山 – la montagne de Fuji), Fugaku (富岳 – montagne Fuji),  Fukuzake-ana-yama, Hatachi-yama (montagne de vingt ans), Higashi-yama (montagne de l’est), Hagoromo-yama, Midashi-yama, Narusawa no Takama, Nii-yama (nouvelle montagne), Otome-yama (montagne Jeune fille), Sennin-yama (montagne des retirés), Taketori-yama, Tokishiranu-yama (montagne ignorant les heures),… Hormis « Fuji-san » et « Fugaku », la plupart de ces termes ne sont aujourd’hui plus utilisés.

Le  nom « Chiri-yama » (montagne de poussière) provient sans doute du proverbe « chiri mo tsumoreba yama to naru » (Même la poussière peut former une montagne).

Comment s’y rendre ?

Fujiyoshida, Gotemba, kawaguchi-ko et Mishima sont les villes de départ pour atteindre le sommet du mont Fuji. Ces villes sont toutes accessibles par le train. De l’ensemble de ces villes partent des bus qui vous permettront d’atteindre le point étape n°5. Le festival du feu se déroule dans cette ville les 26 et 27 août de chaque année.

Par le bus. De Tôkyô : A Shinjuku prendre le bus Chûô en direction de la gare de la ville de Fujiyoshida. Le même bus peut vous mener au niveau de l’étape n°5 de l’ascension du mont Fuji.

Photographies aériennes : NASA Johnson Space Center – Earth Sciences and Image Analysis (NASA-JSC-ES&IA). Pour plus d’information sur les droits d’utilisation attachés aux photographies : http://www.nasa.gov/

Autre photographie de cette page : libre de droit. Source : mars.dti.ne.jp