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Kôbe – 神戸

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Histoire

vue aérienne de  la ville de Kôbe et de son aéroport
Ci-dessus, une vue aérienne de la ville de Kôbe et de son aéroport

L’importante ville portuaire de Kôbe (prononcez « Kobé ») est située dans la préfecture de Hyôgo. Il semble que les terres occupées par l’actuelle Kobe furent habitées dès l’ère Jômon (10 000 à 300 av. J.-C.). La première trace écrite de la présence humaine en ces lieux date de 720 dans le Nihon Shoki (日本書紀). Le Nihon Shoki est le second ouvrage le plus ancien du Japon. Il fait mention de la présence du sanctuaire Ikuta-jinja (生田神社). Ce sanctuaire, qui existe encore aujourd’hui, aurait été fondé en l’an 210 par l’impératrice Jingū (神功皇后 (169 – 269)). Le sanctuaire exerce alors une importante influence et favorise les relations commerciales.

La création du port de kobe est l’atout majeur du développement de la ville. Dès l’ère Nara (710 à 794 ap. J.-C.) le port de kobe est l’un des plus actifs. Il est alors connu sous le nom « Ōwada Anchorage » (大輪田泊). C’est de ce port que partent les délégations impériales à destination de la Chine.

En 1157 Taira No Kiyomori (1118-1181) chef du clan des Taira y édifie une importante forteresse. En 1180 le jeune empereur Antoku (安徳天皇) est installé dans la forteresse du clan des Taira dans ce qui deviendra plus tard le quartier de Hyôgo. La ville devient alors capitale de l’empire japonais. Elle le restera pendant 5 mois, jusqu’au départ de l’empereur pour Kyoto.  En 1184 l’ensemble des terres de la future ville de kobe est le théâtre d’importants affrontements : la guerre civile de Gempei (源平合戦). Cette guerre oppose le clan des Taira à celui de Minamoto. Chaque clan soutenant un prétendant au trône différent. Lors de la célèbre bataille Ichi-no-Tani (一の谷) la forteresse des Taira (située dans l’actuel quartier de Hyôgo) est passée sous le contrôle des Minamoto. 

A partir de l’ère de Kamakura (1185 à 1333 ap. J.-C.) le port de la ville devient l’un des plus importants centre d’affaires. La ville est alors située sur le territoire de l’ancienne province de Settu. Au XIIIème siècle il est connu sous le nom de Port de Hyōgo (兵庫津). Sous l’ère Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.) le territoire couvert par la future cité de kôbe est divisé en trois. A l’est se trouvait le domaine d’Amagasaki (尼崎藩) constitué en 1615, à l’ouest était implanté le domaine d’Akashi (明石藩) créé en 1617. Le centre restait sous le contrôle du shogunat des Tokugawa. Cette division perdura jusqu’en 1871 date à laquelle le Japon fut divisé en préfecture.

Zone portuaire de Kobe
Zone portuaire de Kobe. Photographie : © Kobe Convention & Visitors Association / © JNTO

Dès la restauration du pouvoir impérial en 1868, il est mis fin à la politique isolationniste du Japon. La ville portuaire est alors l’une des premières à s’ouvrir vers l’étranger. Le symbole de cette ouverture est la fondation de l’école navale de Kôbe en 1867. De nombreux étrangers européens et américains viendront s’implanter dans ce qui deviendra le futur quartier de Kita. La ville est officiellement fondée et nommée « kôbe » le 9 juin 1869. La ville sera sévèrement touchée lors des bombardements de la seconde guerre mondiale. Lors du bombardement du 17 mars 1945, 21 % de la ville sera réduite en cendre. La croissance de la ville postérieurement à la fin de la seconde guerre mondiale fut assez rapide. Le 17 janvier 1995, un autre malheur frappa la ville. Un tremblement de terre d’une amplitude  de 7.3 sur l’échelle de Richter fit 4 600 victimes et priva de toit 212 443 personnes. Ce tremblement de terre connu sous le nom de tremblement de terre de Kobe ou de Hanshin fit d’énormes dégâts au niveau des installations et édifices publics. Kobe fut admirablement reconstruite. Il ne subsiste aujourd’hui plus aucune séquelle ou presque. Le port de kôbe était en 1995 le premier port du Japon. Il ne sera par la suite plus que le 4ème.  Avec une population de 1 533 112 habitants (septembre 2008), Kobe est aujourd’hui la 6ème ville japonaise.

Climat et Géographie

Vue sur la ville de Kobe depuis le mont Mukoyama
Vue sur la ville de Kobe depuis le mont Mukoyama. Photographie : © JNTO

Kôbe est située sur les rives du centre ouest de la mer intérieure de l’île de Honshû dans le baie d’Ōsaka et occupe 550,72km2. La partie sud de la ville donne sur la mer intérieure (beaucoup de terrains ont été gagnés sur celle-ci) tandis que la partie nord est tournée vers les montagnes Rokkô. Sa position géographique lui permet de jouir d’un climat tempéré agréable. La température annuelle moyenne est d’environ 17,1 C°. La température maximum est de l’ordre de 34,5 °C en  été et de -3.5 en hivers. Les 4 saisons sont très marquées. La saison la plus chaude (de Juin à septembre) coïncide avec la saison la plus arrosée. La saison la plus sèche s’étale de décembre à mars. Le total annuel des précipitations est de l’ordre de 126,4 cm.

A noter la création de deux immenses îles artificielles: Port Island achevé en 1980 avec 14 900 habitants en février 2004 d’une superficie de 443 hectares et Rokkô Island achevé en 1992 avec 16 700 habitants en février 2004 d’une superficie de 595 hectares.

Économie

Le produit national brut (PNB) de la ville de Kobe excède celui du Canada. En octobre 2006 on dénombrait 72 788 sociétés employant 718 492 personnes et générant 6 464 000 millions de yens (2005). Environ 200 groupes étrangers y ont implanté une filiale (Nestle, Procter and Gamble…). 78% de l’économie locale est tournée vers le secteur tertiaire. Bénéficiant de synergie importante de par sa position et la présence d’Ōsaka, Kôbe bénéficie d’une solide et traditionnelle industrie navale, aéronautique et métallurgique mais aussi dans le développement des services portuaires et du commerce international. Kôbe est bien évidemment plus connu des touristes pour la succulence (attention au prix!) de son bœuf et la qualité de son saké. Quasiment dès le début de son histoire Ōsaka connaîtra une activité dynamique. La ville est renommée pour sa production de riz, ses industries électriques et automobiles. Le port de Kôbe est le deuxième plus grand port en tonnage (79 millions de tonnes de traités en 2002.) Source : http://www.city.kobe.jp/cityoffice/15/020/overviewkobe/fr/.

téléphérique conduisant au mont Rokkô
Ci-dessus, téléphérique conduisant au mont Rokkô

Transports

Kôbe est accessible par route, train et avion. Sur place la ville dispose d’un important réseau de bus et de métro qui vous permettront de vous déplacer facilement.

Par avion : L’aéroport le plus proche est situé à 8Km. Il s’agit de l’aéroport de Kôbe (UKB) : http://www.kairport.co.jp/ . Cet aéroport n’assure que des liaisons intérieures depuis/vers: Kumamoto, Kagoshima, Niigata, Okinawa, Sapporo, Sendai et Tôkyô Haneda. Inauguré en février 2006, il couvre une superficie 272 hectares gagnés sur la mer. La ville reste aussi accessible par des liaisons quotidiennes aux aéroports internationaux d’Ōsaka et du Kansai. le site anglophone de l’aéroport du Kansai (KIX) : http://www.kansai-airport.or.jp/english/index.htm.

Par train : Très pratique si vous venez d’une autre ville japonaise (Tōkyō,KyôtoŌsaka, Fukuoka, Okayama, Hiroshima …) le Shinkansen (train à grande vitesse) dessert régulièrement la gare de Shin-Kôbe située dans le nord ouest de la ville. Des trains express desservent régulièrement la gare centrale de Sannomiya.

De Tōkyō : trajet direct de la gare de Tokyo par le Shinkansen Hikari (3h20mn) ou le Shinkansen Nozomi (2h50mn) à destination de la gare de Shin-Kobe.

De Ōsaka : trajet direct de la gare de Umeda (Osaka) à la gare de Sannomiya (kobe) en prenant les lignes de train JR Tokaido (20 mn), Hankyu Kobe (27 mn) ou Hanshin (30 mn)

Par bateau : de nombreux ferry en provenance principalement des îles Kyûshû et Shikoku (Ōita, Matsuyama…) desservent le Naka Pier de Kôbe.

Le métro : Kôbe dispose d’un métro qui, bien que performant et facile d’utilisation, n’est pas très  étendu et ne dessert pas tous les quartiers de la ville du fait de peu de lignes. A noter l’existence du  «Portliner»,train sans conducteur, qui relie en 27 minutes la gare de Sannomiya au Port Island et le « Rokkoliner» qui relie Rokkô Island aux gares les plus importantes de l’agglomération.

Bus : Un important réseau de Bus sillonne la ville permettant d’atteindre les zones non desservies par le réseau ferré. A noter pour les touristes, la ville de Kôbe a mis en place un bus multilingue reliant tous les grands centres touristiques de la ville.

Se repérer

Contrairement à  Tōkyō ou Kyôto, Kôbe a l’avantage indéniable d’avoir de nombreuses rues nommées et affichées en lettre romaine.

maison européenne de Kôbe (Ijin-kan)
Ci-dessus, maison européenne de Kôbe (Ijin-kan)

Tourisme

C’est une ville moderne de plus d’1 500 000 habitants à l’architecture contemporaine manquant peut être un peu d’audace d’un point de vue plastique. Kôbe ne se visite pas pour son patrimoine historique mais s’apprécie pour son ouverture d’esprit et son climat tempéré. Clickjapan vous présente ici l’indispensable de Kôbe :

Le Nord ou le quartier de Kita-Chô

C’est dans ce quartier situé au nord de la ville non loin de la gare Shin kobe que se retrouve toute l’influence occidentale: maison coloniale européenne (Ijin-kan), église catholique… Un brin d’exotisme… pour les Japonais. Certaines de ces anciennes demeures de négociants étrangers sont aujourd’hui visitables.

Le mont Rokkô, au nord de la gare Shin-Kôbe, pour les amateurs de pentes et de vues imprenables. Un téléphérique vous mènera quasiment au sommet.

Nunomik-no-taki : ce sont quatre cascades situées sur le mont Futatabi au nord de la gare Shin-Kôbe.

Le centre

Le centre-ville est accessible des gares Motomachi et Sonnomiya. Autour de la première de ces gare se trouvent concentrés des antiquaires tandis que la seconde dessert les grands centres commerciaux (magasin sogô) et de nombreuses rues commerçantes.

Kôbe-Shiritsu-Hakubutsukan est le musée de la ville de Kôbe situé non loin de la gare de Sannomiya.

Le sud ou le quartier chinois

La population chinoise de Kôbe est évaluée en 2004 à plus de 12 000 âmes. Ce quartier, dont l’entrée est marquée par de grandes portes, est un petit « chinatown » de quelques rues qui abrite beaucoup de restaurants chinois. Le quartier chinois est situé à 6 minutes de marche au sud de la gare Motomachi.

Plus au sud vous trouverez :

L’extrême sud ou la zone portuaire

Un quartier moderne qui n’est pas inintéressant de visiter.

Vous découvrirez la tour du port, le moderne Kaiyô-Hakubutsukan (musée de la marine), le Parc Meriken, le port de Kôbe et bien sur les célèbres îles artificielles: Port Island accessible part le train « portliner » et Rokkô accessible par le monorail « Rokkoliner ».

Vous pourrez prendre le ferry pour visiter la charmante petite île de sable fin Awaji-shima.

Le saké

Il subsiste encore quelques brasseries que vous pouvez visiter notamment le Hamafukutsuru Kobo située non loin de la gare Hanshin Uozaki.

Liens et sources

Site officiel de la ville de Kôbe en langue française : http://www.city.kobe.jp/cityoffice/15/020/overviewkobe/fr/

Guide pratique officiel de la vie à Kôbe en langue anglaise : http://www.tcc117.org/kicc/frame/index_english.html

Aéroport de Kôbe (UKB) : http://www.kairport.co.jp/

Photographies aériennes : NASA Johnson Space Center – Earth Sciences and Image Analysis (NASA-JSC-ES&IA). Pour plus d’information sur les droits d’utilisation attachés aux photographies : http://www.nasa.gov