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Saké & Shôshû

Le saké (酒), dont l’origine remonte au IIIe siècle, fut tout d’abord utilisé comme offrande lors des cérémonies religieuses, puis comme boisson au sein de la cour avant de se populariser vers le XIIesiècle. Les distillateurs étaient regroupés en corporation et les marchands de saké en guilde (ce qui n’est plus la cas aujourd’hui).

SAKE

Sake

Le terme de « sake » (prononcer saké), désigne toutes les boissons alcoolisées en général. Les sakés d’origine étrangère sont désignés sous le terme de « yôshu ». Les saké d’origine japonaise revêtent le nom de « nihonshu » ou de « seishu« . En occident on entend par le terme « sake » l’alcool d’origine japonaise fabriqué à base de riz étuvé et fermenté dans de l’eau de source. On distingue alors les sake doux (amakuchi) ou sec (karakuchi). Le saké une fois raffiné titre entre 17° et 20°. On lui donne différent nom en fonction du pourcentage d’alcool distillé (junmai-shu – 純米酒, honjôzô-shu – 本醸造 – …).

Les sake sont classés suivant leur qualité en « degré », la qualité la plus basse porte le nom de « nigori-zake« . Le premier degré (ikkyû), le deuxième degré (nikyû) et enfin le « tokkyû » (degré spécial). Cette dernière est bien évidemment la qualité la plus élevé.

Shoshu

La qualité du saké dépend de la qualité du riz, de l’eau de source utilisé et du savoir-faire dubrasseur. Le riz entre pour 20% dans la composition du saké. Pour les saké d’une qualité exceptionnelle chaque grain de riz est poli à l’extrême. Après polissage le grain peut avoir perdu jusqu’à 76% de sa masse. Il existe une cinquantaine de variétés de riz utilisable pour l’élaboration du saké. Les plus célèbres sont l’Omachi (雄町), le Miyama-nishiki (美山錦) et le Yamada-nishiki (山田錦).

Le sake se déguste froid ou chaud (35°c). On utilise pour cela une bouteille nommé tokkuri, contenant le sake, que l’on fait chauffer au bain-marie. (photo de droite, Shôshû.)

SHÔCHÛ

Shôchû

Le Shôshû (焼酎) est un alcool japonais mais très différent du saké. Contrairement au saké, qui possède un goût fruité, le shôchû à un goût plus « terreux ». Il existe légalement 2 catégories de shôshû. Les shôshû ayant étés distillés une seule fois (autrefois nommés shōchū otsurui (焼酎乙類) et les shôshû ayant connus de multiples distillations (shōchū kōrui – 焼酎甲類).

En moyenne le shôshû titre à 25° soit un volume d’alcool bien plus élevé que le saké. Lorsque du sucre est utilisé dans le processus de fabrication le shôshû peut titrer au moins jusqu’à 80°. L’un des shôshû au sucre les plus connus est celui des îles Anami (kokutōjōchū – 黒糖焼酎). Contrairement au saké, qui n’utilise que du riz lors de la distillation, le shôchû fait aussi appel à l’orge (mugijōchū – 麦焼酎 – ville dIki et préfecture d’Oita), au sarrasin (sobajōchū – そば焼酎 – préfecture de Miyazaki), ou encore à la patate douce (imojōchū – 芋焼酎 – ville de stasuma).

MIRIN

Le « mirin » (味醂) est un saké doux, sucré, de couleur miel qui est utilisé en cuisine comme assaisonnement depuis le XVIIème siècle. Le « mirin » titre, en générale, entre 10 et 13°. Il est fabriqué à base de riz fermenté et de Shôchû. Il en existe plusieurs variétés. Il est possible de les classifier en fonction de leur volume d’alcool et de leur composition. Les « mirin » les plus authentiques, sont les plus alcoolisés. Ils sont nommés « hon mirin« . Les « shio mirin » sont alcoolisés mais font entrer du sel dans leur composition. Les « mirin-fu chomiryo » nommés aussi  « shin mirin » (nouveaux mirin) contiennent moins de 1% d’alcool.

LIQUEURS

Le japon produit d’autres types d’alcool. Ceux-ci sont souvent regroupés sous le terme de liqueur. On trouvera ainsi l' »Umeshu » une liqueur élaborée à base de prunes, le « Kuwazake » produite avec des feuilles de mûrier, du levain de saké et du shôchû ou encore l' »hômeishu », une liqueur fabriquée avec plusieurs plantes médicinales, du riz, du levain de saké et du shôchû