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Tanabata – 七夕

Fukinagashi - Décoration dans les rues de la ville de Sendai
Photographie n°1. Fukinagashi – Décoration dans les rues de la ville de Sendai

Tanabata correspond au Japon à la fête des étoiles. Cette fête, d’origine chinoise, est normalement célébrée chaque année au 7ème jour du 7ème mois du calendrier lunisolaire. Dans les faits, Tanabata se déroule le 7 juillet dans certaines régions, le 7 août dans d’autres et le 7ème jour du 7ème mois du calendrier lunisolaire du calendrier lunisolaire dans certaines parties du Japon (soit le 26 août en 2009, le 16 août en 2010, le 6 août en 2011, le 24 août en 2012,…).

Origine :

Cette fête provient du festival chinois Qixi (七夕節 ou七夕节). Il semble qu’elle fut introduite au Japon par la cours impériale de Kyôto sous l’ère Heian (平安時代 – 794 -1185). Elle se démocratisa et se répandit à toutes les strates de la population durant l’ère Edo (江戸時代 – 1603 – 1868). Sa proximité avec une  autre fête (Obon) qui se tenait du 13 au 15 juillet fit évoluer le festival de Tanabata. Chacune de ces fêtes s’influençant réciproquement. Aujourd’hui les deux fêtes sont clairement distinctes. L’Obon est maintenant célébré du 13 au 15 août de chaque année.

L’origine du terme « Tanabata » est pour le moins confuse. Tanabata proviendrait de la lecture japonaise des caractères chinois « 七夕 ». Ces idéogrammes étaient utilisés pour désigner le festival Qixi à l’origine de la fête japonaise. Il est aussi possible que lors de l’introduction de la fête de Tanabata au Japon il exista concomitamment une cérémonie de purification Shintô. Cette cérémonie aurait alors progressivement fusionné avec la fête de Tanabata.   Lors de cette cérémonie les Miko (巫女 – servante du  temple) portaient un vêtement particulier appelé Tanabata (棚機).     

La légende :

Décoration d'un bambou où sont accroché les vœux destinés à être exaucés par Orihime et Hikoboshi
Photographie n°2. Décoration d’un bambou où sont accroché les vœux destinés à être exaucés par Orihime et Hikoboshi

Selon la légende, Tentei dieu du ciel à une fille répondant au nom d’Orihime (étoile de Véga). Installé sur les bords de la voie lactée (Amanogawa – 天の川), la déesse Orihime confectionne de magnifiques vêtements pour son père. Elle est si absorbée par sa tache qu’elle na pas le temps de faire de belles rencontres. Sensible à sa situation, son père arrange un rendez-vous avec Hikoboshi (étoile d’Altaïr). Ils s’éprennent l’un de l’autre dès leur première rencontre et se marient peu de temps après. N’ayant d’yeux que pour leur amour, ils en oublient bien vite leurs obligations célestes. Tentei, fâché de cette situation, leur donne interdiction de se voir et décide de les séparer définitivement par un obstacle infranchissable, la voie lactée. Orihime supplie son père et  promet de se remettre à sa tache. Tentei fini par céder aux suppliques de sa fille et accorde à Orihime et Hikoboshi se voir une fois l’an au 7ème jour du 7ème mois.

La légende continue en relatant que lors de leur première encontre, Orihime et Hikoboshi, situés chacun d’un côte de la voie lactée, ne pouvaient se rejoindre. Les pleurs d’Orihime furent alors si intenses qu’une nuée de pies promirent d’aider le couple céleste. Chaque année les pies reviennent et construisent à l’aide de leurs ailes un pont enjambant la voie lactée.

Il existe une multitude de versions différentes de cette légende. Dans certaines histoires Hikoboshi (divinité céleste) est remplacé par un fermier et aurait eu des enfants avec Orihime.

De nos jours :

Chaque région possède ses propres traditions souvent inspirées des pratiques locales lors de la fête de l’Obon. Généralement on porte ses vœux sur des feuilles de papier (tanzaku – 短冊) que l’on accroche à un bambou décoré de guirlandes et autres objets décoratifs. Lorsque Tanabata est terminé le bambou est jeté au fleuve ou brulé.

Il est possible de trouver sur les devantures  des magasins ou décorant certains bambous des objets de papier représentant :

Un porte monnaie (巾着 –  Kinchaku – censé favoriser les affaires) ;
Des grues (折り鶴 – Orizuru – protection de la famille, santé, longue vie) ;
Des kimono (紙衣 – Kamigoromo – prévention des accidents, améliore les talents de couture…) ;
Des filets (投網 – Toami – favorise la pêche et les récoltes) ; …

Un chant japonais particulier fait référence à cette journée :

笹の葉 さらさら

軒端にゆれる
お星様 キラキラ
金銀砂子
Sasa no ha sara-sara

Nokiba ni yureru
Ohoshi-sama kira-kira
Kingin sunago
Les feuilles de bambou bruissent, bruissent,
frissonnant sous la corniche.
Les étoiles scintillent, scintillent ;
L’or et l’argent grains de sable.
Défilé dans les rues de la ville de Sendai pour la fête de Tanabata
Photographie n°3. Défilé dans les rues de la ville de Sendai pour la fête de Tanabata

La plupart des artères commerçantes sont décorées par des sortes d’imposantes manches à air ou banderoles de toutes couleurs (吹き流し- Fukinagashi). (Voir photographie n°1). Elles symbolisent les fils utilisés par Orihime, la divinité tisserande.

Des parades (photographie ci-contre), des concours de décorations, des feux d’artifice et même des élections de miss Tanabata sont organisées. Les fêtes les plus importantes ont lieu du 5 au 8 août à Sendai (仙台市) préfecture de Miyagi et au alentour du 7 juillet à Hiratsuka(平塚市) préfecture de Kanagawa.

Photographie n°1 & 2 Yasufumi Nishi / © JNTO. N°3 : © Y.Shimizu / © JNTO