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Obi – 帯

L’Obi (帯) fait office de ceinture. Celle-ci maintient fermée les vêtements traditionnels japonais tels que « Kimono« , « yukata« . Les termes de « obi » et « Kaku obi » (角帯) sont utilisés pour les ceintures (pouvant être larges ou étroites) portées sur certaines tenues sportives du type « hakama » (袴) (pantalon large plissé, porté au kendô, aïkidô, kenjutsu et jiu jitsu). A noter que les ceintures portées par les sumotori se nomment « mawashi« .

Kimono 1936
Photo : DP

Histoire

L’ancêtre de l’Obi se présentait sous la forme de cordes tressées ou de ceintures étroites. A partir de l’époque de Nara (710 à 794 ap. J.-C.), la taille de la ceinture augmente en largeur. Elle porte alors le nom de « soe-obi » pour les femmes et de « kantai » pour les hommes. A l’époque Heian (794 à 1185 ap. J.-C.) apparaît la ceinture pour hommes composée de cuir et de pierres précieuses. Cette ceinture porte alors le nom de « Ishi no obi » ou de « Sekitai« . Sous l’ère Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.) les obi deviennent particulièrement élaborés. Aujourd’hui les obi sont devenus de large bande de tissu rigide comportant un imposant nœud au niveau du dos.

Dès l’ère Edo, l’obi devint un accessoire permettant de situé socialement son propriétaire. La manière de le nouer, les matières utilisées et la largeur de la bande de tissu, indiquaient le statut et l’âge du porteur. A cette époque, par exemple, les femmes mariés nouaient l’obi dans le dos tandis que les courtisanes le nouaient sur le devant. Les hommes aussi portaient des obi, ils se nommaient alors « kaku-obi« , « heko-obi » ou « shigoki-obi« .

Ci-contre à gauche, photographie de 1936 d’une jeune femme célibataire en « furisode » avec obi noué dans le style « ailes de papillon ».

Yukata, porté par des jeunes femmes, ceinturé par un obi de coton
Yukata, porté par des jeunes femmes, ceinturé par un obi de coton. Photo : GNU FDL V1.2

L’obi de nos jours

Le kimono étant de moins en moins utilisé, l’obi par la même occasion perd de sa superbe. Pour les kimono de femmes, l’obi est une ceinture de soie pouvant atteindre 4 mètres de long! La largeur de l’obi varie de 12 à 30 cm. L’obi se noue, serré dans le dos. On distingue traditionnellement 6 façons de nouer l’obi. Chaque méthode porte un nom (bunko, chidori, kai no kuchi, otaiko,  plat, tateya ). Le nœud peut parfois être séparé de l’obi lui même ou même déjà fixé à la ceinture (Tsuke obi – 付け帯). Le nœud est soutenu par une sorte de petit coussin nommé « obi-makura« , le tout maintenu en place par une cordelette portant de le nom d’« Obijime« . La forme du nœud varie selon les âges, les saisons et les occasions. Il dénomme « otaiko » pour les femmes et « fukurasuzume » pour les jeunes filles. Pour s’assurer un aspect toujours impeccable et lisse, on glisse derrière l’obi, au niveau du ventre, une planchette cartonnée (obiita).

Le kimono des hommes est maintenu fermé par un obi d’une largeur de 8 cm.

Lorsqu’un homme ou une femme porte par-dessus le Kimono une veste (Haori (羽織)), celle-ci est maintenu fermé par par des cordons tressés nommés « himo » ou « Haori-himo« .

L’ornementation de Obi

Toutes les couleurs et toutes les fantaisies sont autorisées. Les limites se trouvent dans les usages, l’âge du porteur, les saisons, les circonstances et la couleur du kimono. Les ceinture peuvent être de couleur unie, à motif celui-ci pouvant être présent sur l’ensemble de la ceinture « Maru obi » (丸帯), ou juste à ses extrémités « Fukuro obi » (袋帯).

Coutume

Selon une tradition (tombée en désuétude), une femme enceinte devrait porter autour de sa poitrine, à partir du 5éme mois de grossesse le jour du chien, un « iwataobi« . Selon cette coutume (obi iwai), en respectant cette procédure l’accouchement serait beaucoup plus facile.