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Hakama – 袴

Le Hakama (袴) est un pantalon bouffant, plissé, maintenu au niveau de la taille par une ceinture dénommée « koshi-ita« .

Un vêtement masculin ou féminin ?

Yamada Hokokun en hakama
Yamada Hokokun en hakama. Crédit photographique : DP

Ce pantalon traditionnel japonais était, originellement, porté aussi bien par les femmes que par les hommes. Le hakama perdit progressivement son caractère unisexe à partir de la fin de l’ère Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.). A titre d’exemple, au début de l’ère Meiji (1868 à 1912 ap. J.-C.), en dehors des hommes, les hakama ne sont plus portés que par les femmes professeurs et les étudiantes. Au XIXèmesiècle, le Hakama devient essentiellement un vêtement masculin.

S’il est aujourd’hui porté que par les hommes, il existe  cependant deux exceptions. Ces exceptions s’expliquent évidemment par l’origine historiquement unisexe du Hakama. Ainsi, les femmes pratiquants les arts martiaux (kendô, aïkidô, kenjutsu et jiu jitsu) sont autorisées, à l’instar des hommes, à porter ce vêtement. Le Hakama continu aussi a être revêtu par les servantes des sanctuaires shintô (miko) et à de très rares occasions lors de la cérémonie du thé.

Présentation de l’Hakama

Le Hakama (袴) est un large pantalon, fendu aux côtés, présentant cinq plis à l’avant et un au dos. Il est possible de diviser les hakama en deux grandes familles. Les « gyōtō hakama » (行灯袴) et les « umanori » (馬乗). Leurs apparences sont semblables mais les seconds sont fendus en leur milieu. Indifféremment composé de soie (pour les cérémonies), de coton ou de polyester (pour les arts martiaux), sa couleur est généralement foncée (bleu foncé, noir). Les « miko » (servantes des sanctuaires shintô) arborent un hakama d’un joli rouge orangé. Les hakama de couleur blanc sont portés par les prêtres shintô et sont tolérés dans certains arts martiaux.

L’entretien de le Hakama est particulièrement difficile et nécessite une grande rigueur lors du pliage.

Utilisation de l’Hakama

Les Hakama sont aujourd’hui utilisés pour deux grandes occasions: lors de la pratique d’un art martial et lors d’une cérémonie religieuse.

Pour les arts martiaux on favorise aujourd’hui les hakama en polyester plus léger et tout aussi résistant que les hakama de coton. Ils sont portés pour la pratique du kendô, kyûdô, aïkidô, kenjutsu et du jiu jitsu.

Les cérémonies occasionnant le port de le hakama sont les remises de diplôme, les mariages et les cérémonies religieuses. Le prêtre shintô est alors vêtu d’un hakama blanc, les servantes du sanctuaire sont revêtues d’un hakama rouge orangé et tandis que ceux des serviteurs du temple (masculin) sont de couleur vertes. Les hakama se portent par dessus le kimono.

Les hakama disparus

« Nubakama » ou « Sashinuki » : Hakama utilisé durant la période de Kamakura (1185 à 1333 ap. J.-C.). Ce vêtement recouvrait les pieds et était attaché par un lacet aux chevilles qui en accentuait ainsi l’effet « bouffant ».

« Nagabakama »: long hakama porté avec une veste sans manche et aux larges épaules (kataginu), le tout, formant un costume appelé kamishimo. Le Kamishimo a été porté à partir du XVe siècle par les guerriers japonais.