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Geta – Zōri – Waraji

GetaZōriWarajiOkobo

Introduction

Echoppe de geta
Photo n°1 – Echoppe de geta à Tokyo

Si aujourd’hui encore il est toujours possible de croiser quelques personnes chaussant des « geta » ou des « zôri », il est évident que la totalité des japonais portent exactement les mêmes types de chaussures que partout ailleurs.

Historiquement (dès 645 ap. J.-C.) les chaussures (kutsu) japonaises étaient la reproduction de ce qui se faisait en Chine. Pour l’extérieur il était utilisé une chausse nommée « asa-gutsu ». Celle-ci était élaborée à partir de papier mâché recouvert de laque dont la semelle était soit de tissu soit de cuir. Pour l’intérieur des chaussons de tissu.

Le peuple était dans sa grande majorité soit pied nus, soit chaussé de sandales (waraji – 草鞋) composées de paille tressée.

Les bottes étaient aussi connues. La noblesse, lors des chasses et du jeu de kemari, ainsi que les officiers de la garde impériale portaient des bottes nommées « Koma-gutsu« . Le commun fabriquait ses bottes à partir de paille tressée.

A l’intérieur de leur habitation les Japonais utilisaient des petits chaussons de tissus éventuellement brodés portant le nom de « Kinkai » ou « kingai ».

Les tabi, sortent de hautes chaussettes, firent leur apparition et se généralisèrent à l’époque de kamakura (1185 à 1333 ap. J.-C.).

Geta

Geta masculin
Geta masculin

Les « geta » (下駄)  sont des sandales de bois composées d’une planche (dai-台) faisant office de semelle. Celle-ci est percée d’un petit orifice par lequel passe une lanière destinée à maintenir le pied. Cette dernière s’introduit entre le gros orteil et les autres doigts de pied. Sous la « semelle » se trouve fixées deux lames de bois positionnées dans la largeur du pied. La première de ces lames (ha-歯) se trouve vers l’avant de la sandale, la seconde vers l’arrière. Lorsque ces sandales sont exécutées dans une seule pièce de bois, elles portent alors le nom de pokkuri ou komageta.

La hauteur des lames varie en fonction de l’usage (plus basses pour les travaux extérieurs (tageta), plus hautes pour les femmes (takageta). Certaines geta spécialement conçues pour affronter la pluie se nomment « ama-geta ».

Les geta  (下駄)  sont apparues au Japon au moins à l’époque Yayoi (300 av. J.-C. à  300 ap. J.-C.).  Le nom de geta ne s’imposa qu’à l’époque Edo (1603 à 1868 ap. J.-C.) Avant cette période, elles portèrent le nom d’« ashida » puis de « bokuri ». Les geta se portent avec des chaussettes particulières nommées « Tabi ».

Il est de nos jours possible de se procurer des sandales portant le nom de geta alors même que la semelle est faite de plastique et qu’aucune lame ne les traverse. Les villes de Yūki, Jōsō et Tsukubamirai situées dans la préfecture d’Ibaraki sont célèbres pour leur production de geta traditionnelles. La préfecture de Shizuoka est célèbre pour sa production de geta décorés et laqués.

Zōri

Zōri féminin
Zōri féminin

Les zōri (草履) sont des sandales. Elles sont élaborées à partir de paille de riz tressées et nouées par des fils. La semelle plate laisse courir deux lanières (hanao) qui s’insèrent entre le gros orteil et le second orteil passe par-dessus le pied et viennent se planter aux trois quarts de la longueur de la sandale (dai).

Les zōri sont, sans doute, avec les waraji (草鞋), les plus vielles type de chausses de l’archipel. Elles étaient utilisées aussi bien par le monde paysan que par les soldats (ashinaka- zōri), ou la noblesse avec des tabi. Les zōri ont aujourd’hui fait le tour du monde. On en trouve en toute manière et de toutes les couleurs.

Waraji

Les waraji (草鞋) sont des sandales. Comme les zôri, elles sont élaborées à partir de paille de riz tressées. La semelle plate est plus courte que la plante du pied et laisse le talon à découvert. Une cordelette de paille tressée partant de la semelle est lassée autour de la cheville afin de tenir la sandale en place. La légende veut que ce type de sandale fasse fuir les serpents. Les waraji particulièrement adaptées au climat du Japon étaient portées par les moines, les soldats et les paysans.

Okobo

Les okobo (おこぼ) sont des sandales à plateforme conçues dans une seule pièce de bois. Une lanière de couleur maintient le pied à la sandale. On trouve en général deux modèles, l’un en bois brut, l’autre en bois laqué de noir. Ce type de chausse traditionnelle est essentiellement utilisé par les « Maiko » (apprentie geisha). La couleur de la lanière varie alors en fonction de l’avancée de la « Maiko » dans son apprentissage. Rouge pour les novices, jaune pour les plus expérimentées.