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Tanuki

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Le tanuki (scientifiquement appelé Nyctereutes procyonoides ou Nyctereutes viverrinust.) est natif d’Asie (Chine, Corée, Japon) et de Sibérie. De taille moyenne (environ 60cm), ce mammifère omnivore fait partie de la famille des canidés. Inconnu en Europe occidentale et en Amérique du nord, on dit par commodité qu’il ressemble à un blaireau ou à un raton laveur… L’animal vit dans en région montagneuse ou forestière et affronte l’hiver en sombrant dans un sommeil profond proche – mais non équivalent – de l’hibernation.

Avant le 13ème siècle, le tanuki était appelé Mujina. Respecté au point de quelques fois devenir l’équivalent de certains dieux, il fait partie des sept divinités de la bonne fortune avec EbisuDaikokuFukuSukuDharmaOtafuku(dénommée ensemble « shichifukujin« ).

Le folklore japonais est peuplé de tanukis aux attributs magiques. Comme le renard ou les vieux chats, il peut, en plaçant une feuille sur sa tête, changer de forme à volonté et modeler les objets environnants selon ses désirs. Un de ses passe-temps favoris est, dit-on, de duper les humains. Parmi les nombreuses légendes qui le caractérisent, on peut en citer une : après avoir transformé des feuilles d’arbre en « billets verts », il se métamorphose en humain. Ainsi déguisé, il part acheter du saké dont on le sait friand. Une fois à l’abri, il savoure tranquillement ce nectar, alors que le commerçant penaud voit sa monnaie redevenir feuillage…

« Pompoko » est le son que produit le tanuki lorsqu’il joue du tambour sur son ventre rond, signe de prospérité. Porte-bonheur et symbole de bon vivre, sa représentation est souvent située à proximité des bars et restaurants.

Ces éfigies de terre cuite le représente avec un ventre bedonnant de couleur blanche et d’énormes testicules (synonyme de prospérité), une coiffe sur la tête et une bouteille de saké à la main.

Cet animal devenu un personnage dans la mythologie populaire japonaise s’est donc taillé une place de choix au cœur de l’animation Nipponne. Sa maladresse attendrissante, son caractère joueur et roublard, ses airs de peluche vivante (…) constituent un terrain idéal lorsqu’un studio veut mettre en place une histoire riche en rebondissement.  « Dès le 18ème siècle, les tanukis ne font plus l’objet de croyances mais de récits cocasses et c’est toujours dans un esprit de divertissement qu’on les évoque » raconte Takahata.

Pour remonter aux origines de l’apparition du tanuki dans le dessin animé de l’archipel, on citera simplement les courts-métrages La bouilloire magique (1928) de Murata Yasushi, Le renard contre les ratons (1933) de Oishi Ikuo, Les bonzes mélomanes (1934) de Masaoka Kenzo ou encore La chasse aux monstres (1935) de Kataoka Yoshitarô et plus récemment en 1994 dans Pompoko d’Isao Takahata.

Le terme de tanuki est dans le langage courant utilisé comme adjectif pour qualifier une personne rusée. Il en fut ainsi de Tokugawa Ieyasu (1543-1616) qualifié de vieux tanuki « furu tanuki ».

Source : Dossier de presse du film « Pompoko ». Toute vente interdite. ©1994 Hatake Jimusho – GNH

Crédit photographique : GNU FDL V1.2