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Littérature

Les premiers textesApparition de la poésiePoésie et récit
La littérature guerrièreLe RomanL’influence occidentale

Les premiers textes

La littérature japonaise coïncide plus ou moins avec la naissance de la ville Nara (710 Ap J-C), première capitale du Japon.

Les premiers textes japonais sont à caractère politique ou religieux et servent à asseoir une idéologie, un pouvoir centralisé ou un dessein politique. Il est difficile de parler de production littéraire mais ces textes coïncidant avec la création d’un état centralisé sont empreints de l’esprit de l’époque. N’ayant pas d’écriture propre c’est le chinois qui est utilisé pour la rédaction des textes.

Quelques exemples: En 622, la « constitution en 17 articles » de Shôtoku-Taishi, en 712 le kojiki complété en 720 par le Nihon Shoki.

On distingue différents types de textes. Les Semnyô qui sont des rescrits impériaux, les norito qui sont des textes religieux shintô pour l’invocation des Kami (esprits).

Apparition de la poésie

La première anthologie poétique apparaîtra au IXe siècle. La première du genre se nomme Man’yôshû. On distingue traditionnellement deux grands types de poésie. La poésie dite japonaise (Waka) et la poésie chinoise (kanshi).

Dans la poésie Waka on distingue :

– Les Tanka consistant en 5 vers de 5, 7, 5, 7, 7 syllabes. Les tanka donnèrent naissance aux haiku (俳句), 3 vers de 5, 7, 5 syllabes et aux ageku 2 vers de 7, 7 syllabes

– Les Chôka sont des poésies longues sans limite au niveau du nombre de versets. Les versets sont composés de deux vers de 5 et 7 syllabes.

– Les Sedôka consistant en 6 vers de 5, 7, 7, 5, 7, 7 syllabes. (Le Sedôka n’est plus utilisé de nos jours).

– Les Katauta consistant en 3 vers de 5, 7, 7 syllabes. (Le Katauta n’est plus utilisé de nos jours).

Les premières anthologies poétiques vont permettre l’éclosion de genre littéraire nouveau comme les recueils de conte vers le Xe siècle (Uta-monogatari) et la poésie descriptive

Poésie, journal poétique et récit

C’est au Xe siècle que la littérature japonaise acquière ses lettres de noblesse et cela d’autant plus que le japonais en tant que langue écrite fait son apparition.

La poésie continue son essor notamment par les Waka. D’autres formes d’expression littéraires voient le jour comme le journal poétique (nikki) écrit par les femmes en japonais et le récit (monogatari) toujours écrit en chinois.

Les recueils de contes et les chroniques plus ou moins historiques feront leur apparition vers le XIe siècle.

La littérature guerrière

La littérature étant le reflet d’un époque elle ne tardera pas vers la fin du XIIe siècle jusqu’au XV/XVIe siècle à relater les faits d’armes de certains chefs militaires et autres épopées guerrières. Ce type littéraire ne viendra cependant jamais à bout de la production poétique qui continue à perdurer au niveau de la cour impériale. L’un des meilleurs exemples de ce genre est le « Heike-monogatari » dont les textes autrefois déclamés en musique par des conteurs itinérants (biwa-hôshi) sont encore aujourd’hui connus par cœur par certains japonais.

Le Roman

On aurait pu faire remonter l’apparition du « roman » aux recueils de conte et de légende au XIe siècle mais ces œuvres sont essentiellement tournées vers une élite et ne sont pas accessibles à tous. L’apparition d’une classe moyenne et donc du nombre de lecteur vers le XVIe siècle marque en même temps l’avènement du « Roman ». Les sujets traités sont plus triviaux, plus diversifiés et plus accessibles.

A noter au XVIIe siècle l’apparition des gôkan récits sentimentaux, des ninjô-bon écrits romanesques et souvent d’un goût douteux, des Yomi-hon qui sont des écrit romancés de faits historiques mêlés de légendes. C’est le cas par exemple du roman d’Ueda Akinari publié en 1775 des contes de pluies et de lune (Ugetsu-monogatari).

L’influence occidentale

En même temps que le Japon s’ouvre sur l’extérieur, s’ouvre une nouvelle page pour la littérature japonaise. Le Roman d’inspiration occidentale, mais aussi le roman scientifique voient le jour. Les tendances, les courants vont alors foisonner : socialiste, communiste, symboliste avec Natsume Sôseki, naturaliste avec Tayama Katai….

L’influence occidentale est encore perceptible aujourd’hui. L’après guerre verra le jour de nouveaux grands écrivains aux écrits de grandes qualités Kawabata Yasunari, Noma Hiroshi, Mishima Yukio, Murakami Hakuri …