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Les premiers jardinsLes différents types de jardinQuelques exemples

Les premiers jardins

Il est quasiment impossible de déterminer avec précision l’apparition des premiers jardins. On trouve une première trace de l’existence de jardin dans une anthologie de la poésie japonaise réalisée en 760 par Otomo no Yakamochi. Il n’existe aujourd’hui aucun jardin de cette période. Il est toutefois possible de se faire une idée de leur apparence au travers de leur reproduction sur des emakimono (peintures). (Pour avoir un explication de la peinture japonaisecliquer ici.) Photo de droite jardin de kawasaki.

Ces premiers jardins semblent puiser leur construction et symbolique dans la tradition chinoise. La première codification de « l’art du jardin » apparu pendant l’ère Heian (794-1185) ère « de la paix et de la tranquillité ». Le Jardin devait alors comporter des collines artificielles agrémentées de rochers et d’arbres, d’un étang aux contours irréguliers alimenté par un ruisseau dont le sens du cours devait charrier les « bonnes ondes ». L’étang devait comporter environ trois petites îles asymétriques reliées entre elles par des ponts puis au rivage sur lequel devait se trouver un pavillon propice à provoquer la contemplation. Le pavillon devait être relié par une allée couverte au bâtiment principal tourné vers le sud.

Durant cette période même si jardins « civils » et jardins « religieux » suivaient les mêmes règles d’organisation, il semble que les jardins « monastiques » suivirent ces règles de manière plus scrupuleuse.  Les jardins « religieux » à l’opposé des jardins « civils » ne devaient pas être foulés du pied par le promeneur. Ils étaient simplement admirés par des vérandas dont les ouvertures donnaient sur ces derniers.

Les différents types de jardin

La Jardin de paradis

Ces jardins apparaissent au Japon à l’époque Heian (794 à 1185 ap. J.-C.). au sein des demeures de la noblesse. Ils sont alors construits selon les préceptes taoïstes du « Onmyô-gogyô-setsu » ou du « In’yô-gogyô-setsu ».

La philosophie « Onmyô-gogyô-setsu » apprécie l’univers à partir de ses 5 éléments (feu, terre, métal, végétal et eau) et de leurs interactions.

La doctrine « In’yô-gogyô-setsu » interprète l’univers comme l’opposition de deux forces (le jour/la nuit, l’homme/la femme).

Vers le milieu de l’ère Heian, les jardins de paradis évoluent sous l’influence du bouddhisme. Ils forment la représentation symbolique du paradis d’Amida (bouddha).

Ces jardins sont souvent agrémentés de pont de pierre, de cascade… On y trouve un étang qui symbolise la séparation entre la vie terrestre et l’au-delà. Des ponts et des îles qui symbolisent le chemin à parcourir pour atteindre la Terre Pure (le paradis). Quel que soit le chemin parcouru, on a toujours une vue sur l’élément le plus remarquable du jardin (arbre, rocher..). On distingue traditionnellement deux types de jardins: les jardins de collines et les jardins plats.. Cette distinction s’explique surtout en raison du terrain et de l’espace disponible. Les jardins de collines nécessitent un espace important. Ils étaient essentiellement l’apanage des nobles. Les jardins plats ont une surface plus réduite et compensent leur manque de ressources par un travail sur la symbolique et la position des pierres.

Exemple : Jardin Byôdôin près de Kyoto, jardin Môtsû-ji à Hiraizumi.

Le Jardin Zen

Le pavillon d’argent, Ginkaku-ji, Kyoto. Cliquer pour agrandir

Les Jardins Zen naquirent en même temps que cette secte vers le XVIe siècle. Les Jardins Zen sont surtout des jardins de pierre. Ces Jardins sont la représentation symbolique de la nature. Il existe, souvent non loin des jardins de pierre, quelques jardins zen « végétal ». Dans ces derniers,  aucune présence humaine ne doit se faire sentir même si celui-ci est organisé par la main de l’homme. Dans tous les cas, qu’ils soient de pierre ou végétal, les jardins zen sont seulement contemplatifs, les promenades n’y sont pas autorisées. Exemple : Jardins des temples Ryôan-ji, Ginkaku-ji et Daisen-in à Kyôto.


Le Jardin de thé (rojo)

C’est un jardin « végétal » où la nature est ordonnée selon des règles strictes édictées par le maître de thé Sen No Rikyû (1522- 1591). Certains éléments sont caractéristiques des jardins de thé : les portes mobiles, les bassins à ablution, les pavillons de repos… Un chemin serpente doucement vers la maison de thé. L’objectif du jardin n’est ni la contemplation, ni la promenade mais la sérénité. Il est censé provoquer par contraste entre l’extérieur désordonné, bruyant et agressif et l’intérieur calme et organisé, un repli sur soi propre à inspirer la paix.

Exemple : jardin Roji, Shôyô-en à Kyôto.

Pour tout savoir sur la cérémonie du thécliquer ici.

Quelques exemples

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