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L’Île nue

Le pitch du film

L'île nue

C’est l’histoire de quatre membres d’une même famille, dont le quotidien est si rude qu’il en est à peine croyable. Ils sont les seuls habitants d’une ile japonaise minuscule dans l’archipèle de Setonaikai. Plusieurs fois par jour, ils vont à la rame sur l’ile voisine puiser de l’eau pour irriguer leurs misérables champs. Un jour plus faste que les autres pourtant, les garçons attrapent un gros poisson et le vendent à la ville. Hélas peu après, l’aîné des garçons tombe malade, son père cherche désespérément l’aide d’un médecin, en vain. Le garçon meurt…Dans un accès de désespoir, la mère se rebelle contre le sort si injuste et accablant…

Analyse

Filmé quasiment sans dialogues, en noir et blanc, et avec des acteurs non professionnels, ce film est l’un des plus extraordinaire drame du cinéma mondial. C’est aussi l’un des hymnes à l’être humain les plus vibrants qui soit, avec ses contradictions, son courage, sa ténacité, sa résignation…. On dit également de lui que c’est un film « universel » tant le degré d’émotion qu’il suscite ne connaît pas de frontière. Un noir et blanc intense, une musique sublime, c’est un film dont on se souvient longtemps, un véritable chef d’œuvre, une vraie rareté. Grand prix du Festival de Moscou ! Pour la petite histoire : « Kaneto Shindo tourne L’Ile Nue pour la Kindai Eiga Kyokai. A cette époque, comme les autres productions indépendantes, cette société connaît des difficultés financières et se trouve au bord de la faillite. L’ILE NUE est donc le film de la dernière chance, ce qui paradoxalement, lui offre une plus grande liberté. Il sera réalisé avec un très petit budget, trois millions de yens, environ le dixième du budget d’un film ordinaire. Le tournage s’effectue entièrement en extérieur, l’équipe est réduite à quelques dizaines de personnes et les frais de séjour sont limités au minimum tandis que les acteurs sont informés qu’ils ne seront payés que SI le film réalise des bénéfices. […] Comme on pouvait s’y attendre, le film une fois terminé ne trouve aucune compagnie pour le distribuer. Il est donc projeté de manière presque confidentielle, mais reçoit le Grand Prix du festival de Moscou en 1960, ce qui lui apporte la consécration internationale. Grâce à cela, la Kindai Eiga Kyokai peut poursuivre ses activités. » Tadao Sato (Le cinéma Japonais – Tome II – Cinema Pluriel, Centre G. Pompidou)

Photothèque

Crédits :

Titre original : Hadaka no Shima

Couleur : Noir et Blanc

Année de Production : 1962

Genre : Drame

Réalisateur : Kaneto Shindô

Directeur de la photographie : Kiyoshi Kuroda

Montage : Toshio Enoki

Musique : Hikaru Hayashi

Scénario : Kaneto Shindô

Son : Kunie Maruyama

Production : Kaneto Shindo et Eisaku Matsura

Acteurs : Nobuko Otawa, Masanori Horimoto, Shinji Tanaka, Taiji Tonoyama…

Durée : 1h29mn

Source : dossier de presse Wild Side Vidéo