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Zatoïchi : Voyage à Shiobara

Le pitch du film

Zatoïchi Voyage à Shiobara

Zatoïchi porte secours à une voyageuse en train d’accoucher et qu’un yakuza vient de détrousser. Il sauve le bébé, mais la mère meurt en prononçant le nom du père: Sataro, à Shiobara. Zatoïchi va prendre le nourrisson sous sa protection, mais un mystérieux enfant l’épie jusqu’à Shiobara où il ne trouve que la sœur de Sataro, Oyaé, harcelée par des yakuzas. Elle attend son frère, d’une province voisine, qui doit apporter l’argent destiné à payer sa dette. Quand Sataro se fait enfin expliquer les circonstances du drame, l’enfant (qui n’est autre que son fils aîné) réapparaît et accuse le masseur aveugle du meurtre de sa mère…

Analyse:

Le début de ce 23e opus ressemble au Voyage meurtrier. Mais Zatoïchi éloigne vite les chimères auxquelles il avait failli succomber dans ce mémorable épisode de la saga, comme s’il avait retenu la leçon de Kenji Misumi. Cette fois, il n’exprime aucune velléité de paternité. Au contraire, il s’empresse de se débarrasser du nourrisson, encombrant fardeau pour un yakuza-vagabond comme lui. Il résiste même à la tentation de l’amour personnifiée par Oyae, la tante du bébé. Kazuo Mori opère ici une sorte de retour aux sources, en offrant un portrait sensible mais désabusé sur les chances de notre héros de devenir un jour un homme ordinaire. De fait, l’émouvante chanson du film est là pour rappeler sa condition sociale au masseur aveugle, jamais à l’abri d’un faux pas, comme dans La blessure.

Photothèque

Crédits :

Réalisateur : Kazuo Mori

Titre Japonais : ZATOICHI GOYOTABI (N°23)

Acteur : Shintaro Katsu…

Année : 1972

Durée : 1h30

Source : dossier de presse Wild Side Vidéo