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Kill, la forteresse des samouraïs

Le pitch du film

Kill la forteresse des samouraïs

Genta, un guerrier samouraï, est sommé par ses supérieurs d’assassiner son meilleur ami. Après s’être exécuté, très ébranlé, il rejette en bloc les préceptes de l’ordre des samouraïs pour tenter de se ressourcer et entame une quête intérieure. Mais il rencontre sur son chemin un jeune fermier qui l’implore de l’aider à combattre des guerriers venus empêcher un soulèvement des paysans… La violence et la corruption auront-elles raison des idéaux pacifistes d’un samouraï idéaliste ?

Analyse

Sur une trame semblant tout droit sorti de l’univers des western-spaghetti (deux camps hostiles s’opposent sans aller jusqu’au conflit ouvert, jusqu’à ce que deux éléments étrangers viennent perturber le statu-quo), Kihachi Okamoto change ici radicalement de style : nous ne sommes pas dans son habituel registre noir, mais dans un film tout simplement unique, mâtiné de dérision féroce et d’ironie noire.

Mais si relecture il y a bien, c’est sans jamais dénigrer le genre : l’histoire loufoque comporte une bonne dose d’effets tragi-comiques mais n’est pas moins fidèle aux films de sabre, avec son lot de combats et de défis (jusqu’à un duel final à base de baguettes et de fer rouge, à des années-lumière des codes habituels !). Sans oublier la performance décalée de l’immense Tatsuya Nakadai en samourai-vagabond, qui vaut à elle seule le détour.

Film inclassable, dans ce que l’étiquette ‘de genre’ a de meilleur, KILL mêle action, perfection technique (abyssale profondeur de la photographie) et relecture distanciée et parodique. Drôle et tragique !

Photothèque

Crédits :

Réalisation : Kihachi Okamoto

Année : 1968

Réédition : Wild Side Vidéo

Acteurs : Tatsuya Nakadai…

Durée : 1h55

Source : dossier de presse Wild Side Vidéo