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Le Château de l’araignée

Le pitch du film

Le Château de l'araignée

Dans le Japon du XVIème siècle, deux généraux samouraïs, Washizu et Miki, se perdent dans les brumes et la forêt au retour d’une bataille victorieuse. Ils rencontrent une sorcière qui prédit que l’un règnera sur le royaume (Washizu), mais que ce sont les enfants de l’autre qui lui succèderont (Miki). Après la disparition de la sorcière, les deux protagonistes devisent sur ces élucubrations, et se jaugent : Miki reste placide devant la révélation, au contraire de Washiru, qui semble déjà accablé par un destin auquel il refuse de se soumettre… Assoiffé de pouvoir, Washizu est extrêmement déçu, il devient à moitié fou et, sous l’influence néfaste de la redoutable Asaji, sa femme, il assassine le seigneur Tsuzuki, puis envoie ses hommes tuer Miki, son ami ! Si son plan réussi, il sera enfin seigneur comme l’indiquait la prédiction. Mais le fils de Miki échappe à la mort…

Analyse

Steven Spielberg (qui produisit son film Rêves) l’appelait assez justement ‘le Shakespeare des temps modernes’. Cette très fidèle transposition du Macbeth de Shakespeare dans le Japon médiéval se révèle une véritable splendeur artistique. Kurosawa réussit pourtant à être tout à la fois fidèle et très libre par rapport à la pièce de Shakespeare. ‘Nipponisation’ oblige, il change ainsi l’époque (légèrement : du 11e au 14e siècle), les noms et les lieux et se sert surtout des codes très reconnaissables du théâtre Nô, qui surlignent encore le climat obsessionnel du film, à la limite du fantastique.
À la fois fidèle à la lettre et profondément japonais, ce Château de l’Araignée illustre la force d’inspiration d’un réalisateur majeur de l’histoire du cinéma. Akira Kurosawa mit cependant plus d’un an pour réaliser ce film, pour lequel il fit construire un château sur les pentes du Mont Fuji. La critique le jugea pourtant trop grand-guignolesque à l’époque, et le film fut un échec.

Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus beaux films de l’histoire du cinéma. Une trentaine d’années plus tard, Akira Kurosawa transposera cette fois Le Roi Lear, autre fameuse pièce de Shakespeare, au temps des samouraïs, avec Rân.

Photothèque

Crédits :

Année : 1957

Réalisation : Akira Kurosawa

Scripte : Teruyo Nogami

Accessoiriste : Koichi Hamamura

Avec : Toshiro Mifune, Isuzu Yamada, Minoru Chiaki, Takashi Shimura, Akira Kubo, Takamaru Sasaki…

Durée : 1h39

Maison d’édition Française : Wild Side Vidéo

Source : dossier de presse Wild Side Vidéo