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Structure

Ossature   Charpentes & éléments porteursMenuiseriesCouverturesArchitecture de Kyoto

Ossature (habitat)

Une construction, dont les murs sont en torchis, est bâti avec une structure poteaux poutres sur une trame régulière. Les poteaux sont placés (à l’entre axe) tout les 0,9cm soit environ la largeur d’un tatami (voir chapitre Histoire, fin période Edo, début Ère Meiji).

Au niveau du sol, les poteaux sont enfoncés dans des blocs de pierre taillées. Elles sont mi-enterrées dans le sol et dépassent de celui-ci de 15 à 30cm. Ceci permet d’éviter les remontées d’eau et d’empêcher la putréfaction du bois. Les poteaux peuvent être aussi simplement posés sur les pierres, qui sont aplanies et ne dépassent que de quelques centimètres du sol.

La plus part du temps, les constructions anciennes sont à ossature bois et remplissage de torchis. Le tout bois n’a été vraiment utilisé dans la région de Kyoto qu’au début de l’ère Meiji. Il est difficile d’en trouver des exemples du fait qu’un bâtiment en torchis peut être totalement recouvert d’un bardage bois (ce qui en facilite l’entretient).

Charpentes et éléments porteurs

L’exemple ci-dessus à droite à été pris dans un grenier du Nord Est de la préfecture de Kyoto. Mais ce type de charpente avec de telle poutre faisant office d’entrait est visible aussi dans des maisons de Kyoto (voir ci-dessus à gauche).

La charpente du grenier ci-dessus à droite, est comparable à une charpente à long pan, sans entrait et avec des poteaux intermédiaires.

Il serait intéressant de voir si de telles structures porteuses de la toiture, sont conséquentes à une isolation en terre ou en torchis, qui serait placée entre la couverture et la soupente du toit. En effet, les greniers ne peuvent être des bâtiments isolés que par les murs, car cela créerait une déperdition importante.

Ceci n’est pas impossible, lorsque l’on sait que les fermes Francontoises ont les planchers des greniers isolés par un lit de 10 à 15cm de terre.

Les charpentes ne sont pas toutes aussi robustes. Un autre type est bâti comme un échafaudage, sans ferme. Il est possible que ce genre de charpente résiste mieux aux séismes, mais je n’ai pu le vérifier.

Le bois est utilisé pour les ouvertures, les balcons (sur lesquels on pose des objets mais où l’on ne peut se tenir), du mobilier fixe faisant partie intégrante de la construction (bancs à l’extérieur près de l’entrée), grilles et palissades.

Un élément caractéristique de la maison japonaise est la fenêtre comme extension d’une pièce et qui est partiellement fermée par une grille verticale.  

Couvertures (chaume, tuiles, tôle)

Architecture
Maison à l’Ouest du village d’Ohara, au Nord de Kyoto

Il n’existe plus de toitures de chaumes dans Kyoto même, mais dans la proche banlieue (considérée comme faisant partie de la ville). A cela surtout les risques liés aux incendies . Quelques exemples subsistent, mais les coûts de restauration étant très élevés, ces toitures tendent à disparaître. La tuile est plus présente et en second, la tôle. Il se peut que le type de couverture soit en rapport avec un quartier en raison du secteur d’activité ou du fait de la présence d’un lieu particulier (temple, site protégé).

Il n’est pourtant pas rare de voir des maisons avec une toiture qui de loin, rappelle la forme d’une toiture de chaume, bien qu’elle soit de tuiles ou de tôle. Cette volonté de garder l’image de l’habitat tel qu’il était à sa construction, reflète celle que l’on trouve dans la restauration des monuments historiques. On refait à l’exactitude, avec les techniques actuelles, mais avec un maximum d’éléments d’origine.

Architecture

Comme dans le cas ci-contre, le toit de chaume qui est la partie la plus fragile, à été remplacé par une couverture de tuiles industrielles, plus économiques. Le dessin du toit est resté le même, ayant tout de même été adapté aux contraintes des nouveaux matériaux. On remarque ainsi que l’épaisseur du toit de chaume a été conservée et est représentée par un lattis de bois. Il est fort possible que sous la couverture, l’on ait la charpente d’origine à peine modifiée pour le nouveau type de couverture.

Architecture

Dans cet autre exemple, il s’agit d’une extension, dont la toiture est en tuiles mécaniques. Par contre, la charpente est probablement adaptée au matériau tuile, notamment du fait de la pente. On voit très bien avec le bâtiment en arrière plan, comment les matériaux modernes ont été adaptés tout en conservant « l’identité » de la demeure originale.

D’un autre point de vue, l’usage à changé. Si autrefois il s’agissait de fermes, aujourd’hui il s’agit de résidences d’employés d’entreprises situées dans les grandes agglomérations dont ce village fait désormais office de banlieue. Mais ce type de demeure est le lieu où se croisent plusieurs générations, les parents ou grands parents anciens agriculteurs 

Ici, on se retrouve dans le même cas de figure, avec comme élément de couverture, des plaques de tôle. Même le faîtage composé initialement d’une armature en bois, qui (au moins d’un point de vue pratique) visait à le maintenir face à de grands vents, a été refait à l’exactitude en métal. Comme le toit est en tôle et n’offre plus la même prise au vent, ni de fragilité semblable à une couverture de chaume, la présence de cette partie du faîtage, ne se justifie que pour donner à l’ensemble l’image de la construction d’origine.

Architecture

Chaque région à son style propre, que ce soit dans la conception de la structure porteuse ou dans le type de toiture. Cela est également dû au fait qu’une région est propre à certaines activités et que les constructions ont été réalisées en fonction de celles-ci. Il est ainsi possible de trouver des bâtiments propre à une autre région, dans par exemple, celle de Kyoto.

Quelques exemples de l’architecture de Kyoto

  • La maison de ville (machiya, à gauche) : Ce type de bâtiment est le plus souvent toute en longueur, sur une étroite parcelle et dotée d’un jardin exigu.
  • L’auberge Kinmata (au centre) la plus vielle auberge de la ville (près de 200 ans), toujours tenue par la même famille qui s’efforce de garder le lieu en l’état (avec le confort moderne caché), comme gage de respect des traditions. Ici, le torchis apparaît peu, caché par les parements bois.
  • Maison de la période Edo (à droite, voir début Meiji) avec grenier : 
    Assez souvent, il ne reste que les greniers et une petite partie de la maison originelle. Le grenier est une construction à faible amplitude thermique, qui reste frais l’été et peu froid l’hiver. Le reste de la propriété ayant été rasé pour bâtir plus de logements.Le patrimoine rural japonais est des plus intéressant de par ses similitudes avec le nôtre, dans les techniques de construction. Outre son originalité, il demeure un témoin fragile, tant par la rareté de terrains constructibles que par l’absence d’une réelle protection.